* Le bénéfice imposable en haussse de 11%

* Les provisions pour litiges encore augmentées

* Le titre est en hausse (actualisé avec précisions, cours de Bourse)

par Joshua Franklin et Angelika Gruber

ZURICH, 28 octobre (Reuters) - UBS monte en Bourse vendredi après avoir publié des résultats trimestriels marqués par une hausse de plus de 400 millions de dollars des provisions liées aux litiges en cours aux Etats-Unis au sujet de prêts immobiliers titrisés mais aussi par une augmentation de 11% du bénéfice imposable.

La banque suisse, numéro un mondial de la gestion de fortune, a réalisé au troisième trimestre un bénéfice net de 827 millions de francs suisses (763 millions d'euros), contre 2,1 milliards sur la période correspondante l'an dernier. Les résultats du troisième trimestre 2015 incluaient un gain fiscal de 1,3 milliard de francs.

L'action UBS gagnait 0,86% à 14,05 francs après une demi-heure d'échanges, la plus forte hausse de l'indice de la Bourse de Zurich, qui cédait alors 0,7%.

Sur juillet-septembre, le bénéfice avant impôts a augmenté de 11% à 877 millions de francs en raison notamment de bonnes performances sur le marché suisse et de réductions de coûts.

Les provisions pour litiges liés à des prêts immobiliers titrisés (RMBS) ont été portées à 1,41 milliard de dollars fin septembre, contre 988 millions trois mois plus tôt.

"Les incertitudes macroéconomiques sous-jacentes et les tensions géopolitiques ont continué à contribuer à l'aversion de la clientèle au risque et à des volumes de transaction généralement bas", dit la banque dans un communiqué.

UN AVENIR PEU RASSURANT

UBS dit souffrir en outre dans un environnement de taux extrêmement bas, voire négatifs.

"Ces conditions sont peu susceptibles de changer dans un avenir proche", dit la banque.

Dans ce contexte, la division gestion de fortune d'UBS a fait état d'une marge brute en stagnation pour le sixième trimestre consécutif. La marge nette, en revanche, a légèrement progressé, de 27 points de base.

Le ratio de solvabilité CET 1, un instrument de mesure de la solidité du bilan sur lequel UBS s'appuie en outre pour déterminer le dividende qu'elle verse à ses actionnaires, est repassé de 14,2% à 14% en raison d'une légère augmentation des actifs pondérés des risques.

Plus orientée vers les marchés actions que ces concurrentes américaines, UBS n'a pas profité de la même hausse des revenus de la banque d'investissement que les établissements de Wall Street, dont les résultats ont été stimulés par les échanges sur le marché obligataire.

Le directeur général, Sergio Ermotti, avait averti fin septembre que les incertitudes politiques et les préoccupations liées à la croissance mondiale s'étaient traduites par une baisse des volumes de transactions.

UBS pourrait répercuter davantage les taux d'intérêt négatifs sur ses clients si la Banque nationale suisse (BNS) persiste dans sa politique actuelle, avait-il ajouté.

La BNS maintient depuis janvier 2015 à -0,75% le taux d'intérêt appliqué aux avoirs détenus auprès d'elle par les banques commerciales.

Ce taux négatif pèse sur le revenu net d'intérêt d'UBS, c'est-à-dire l'écart entre les marges qu'elle réalise sur son activité de crédit et ses coûts de financement, a expliqué Ermotti. (Marc Angrand et Patrick Vignal pour le service français)