A données comparables, la croissance des ventes d'Unilever a connu de juillet à septembre une accélération nettement plus marquée que prévu. Et ce bien que l'effet de changes positif s'atténue. Au 3e trimestre (T3) 2015, le géant néerlandais des produits de grande consommation a enregistré un CA de 13,4 milliards d'euros en hausse organique (hors effets de périmètres et de changes) de 5,7%, taux qui se décompose entre 4,1 points de pourcentage de hausse des volumes et 1,5 point pour les prix. Or le marché n'attendait qu'une progression de l'ordre de 4%.

Autant dire que dire que la tendance s'est améliorée puisque sur les neuf premiers mois de l'exercice, la croissance organique des ventes de 40,4 milliards d'euros se limitait à 3,8%, dont 2,1 points pour les volumes et 1,6 point pour les prix.

A la Bourse d'Amsterdam, l'action Unilever prend 4,3% à 39,2 euros, tenant ainsi la tête de l'indice AEX 25.

Principaux facteurs : une meilleure contribution des pays émergents, en hausse organique de 8,4% au T3 contre + 6,8% sur neuf mois, avec des volumes nettement mieux orientés (+ 4,8% au T3, contre + 2,9% sur neuf mois). De plus, la division Soins personnels (grosso modo les produits d'hygiène ; environ 37% du CA) a affiché au T3 une croissance organique de 6,2%, contre 4,1% sur neuf mois. Enfin la division Rafraîchissements (qui comprend les thés Lipton et les glaces Magnum), soit un cinquième des ventes, a vu la hausse de ses ventes comparables bondir de 4,7% sur neuf mois à 8,5% au T3.

En données publiées, les ventes trimestrielles augmentent de 9,4%, ce qui comprend près de trois points d'effets de changes positifs, et de 11,1% de janvier à septembre, avec 7,6 points attribuables aux effets de changes.

Le directeur général du groupe, Paul Polman, estime que ces chiffres traduisent les efforts stratégiques du groupe en direction de la croissance. De plus, la base de comparaison était favorable en Chine, et les ventes de crème glacée ont été bien orientées.

M. Polman reste mesuré vis-à-vis de l'évolution de marchés qualifiés de 'mous', 'sans aucun signe immédiat de soutien provenant de l'amélioration des tendances de l'économie mondiale'.

En guise de prévision, Unilever chiffre désormais ses perspectives annuelles. Précédemment, le groupe tablait sur 'une croissance de ses volumes supérieure à celle de ses marchés et à une amélioration de la marge opérationnelle 'core''.

Les choses se précisent : Unilever attend désormais en 2015 une croissance organique dans le haut de la fourchette allant de 2 à 4%. Et toujours une amélioration de la marge et du cash-flow.


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