La Haye(awp/afp) - Le géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 6,1% au premier trimestre, dans un marché qu'il continue de qualifier de difficile, et a confirmé ses objectifs annuels.

Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 13,3 milliards d'euros, supérieur au consensus d'analystes compilé par Bloomberg, soutenu notamment par un impact de change positif.

Il a confirmé une augmentation de 12% de son dividende trimestriel, à 0,3585 euro par action, dans le cadre d'une stratégie annoncée début avril après avoir repoussé les avances de son rival américain Kraft Heinz.

Unilever avait également annoncé son intention de se séparer de sa division "margarines", qui sera "vendue ou scindée", afin de rétribuer les actionnaires, comme le groupe s'y était engagé après le rejet de l'offre de rachat le valorisant à 143 milliards de dollars.

Sans sa division "margarines", qui comprend les marques Flora, Blue Band et Rama, le chiffre d'affaires ressort à 12,6 milliards d'euros.

En février, le groupe qui commercialise les thés Lipton, les lessives Persil et les déodorants Rexona avait jugé la proposition de Kraft de créer un mastodonte mondial de la grande consommation trop faible et dénué d'intérêt stratégique.

A périmètre et changes constants, les ventes d'Unilever ont augmenté de 2,9%, soutenues par une hausse des prix de 3% malgré une légère diminution des volumes (-0,1%).

Sur l'ensemble de l'année, le groupe continue de tabler sur une hausse de 3 à 5% de cet indicateur ainsi que sur une amélioration de 80 points de base de sa marge opérationnelle, qui reviendrait donc à 17,2%.

Unilever projette par ailleurs de regrouper ses branches "alimentation" et "rafraichissements" dans une même division "plus mince et plus ciblée", basée aux Pays-Bas, dans le but qu'elle atteigne 20% de marge opérationnelle en 2020, contre 16,4% en 2016.

Par ailleurs, mis en place à l'automne 2016, le programme de réduction de coûts "Connected for Growth" "commence à porter ses fruits", a souligné le directeur exécutif du groupe Paul Polman.

Les économies attendues d'ici 2020 dans le cadre de ce plan avaient été relevées de 4 à 6 milliards d'euros début avril.

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