La Haye (awp/afp) - Le géant néerlandais de l'agroalimentaire Unilever a annoncé mercredi "étudier" toutes les options afin de distribuer le plus tôt possible de la valeur à ses actionnaires, quelques jours après avoir rejeté l'offre de fusion de l'américain Kraft Heinz.

"Les évènements de la semaine dernière ont mis en évidence la nécessité de dégager rapidement de la valeur" au profit des actionnaires du groupe, a expliqué dans un communiqué la direction d'Unilever, ajoutant que l'examen devrait être "achevé début avril".

Coté à la Bourse d'Amsterdam, Unilever prenait peu après l'annonce 2,78% à 43,88 euros au sein d'un indice AEX stable (+0,004% à 498,59 points).

Dimanche, Kraft Heinz avait renoncé à créer un mastodonte mondial de la grande consommation en retirant son offre "à l'amiable", qui valorisait Unilever à quelque 143 milliards de dollars.

Le groupe de Rotterdam l'avait jugée trop faible, disant n'y voir "aucun avantage, qu'il soit financier ou stratégique" pour ses actionnaires.

Kraft Heinz et Unilever sont des poids lourds de la grande consommation, avec des chiffres d'affaires respectifs de 26,5 milliards de dollars (24,9 milliards d'euros) et 52,7 milliards d'euros.

Le groupe américain est néanmoins essentiellement actif dans l'agroalimentaire, avec le célèbre ketchup Heinz mais aussi les saucisses Oscar Mayer, le fromage à tartiner Philadelphia ou le café Maxwell.

Unilever a lui aussi une imposante division alimentaire (Alsa, Knorr, Ben & Jerry's, Bertolli, Amora, Carte d'Or, Lipton...), mais c'est parallèlement un des plus grands acteurs mondiaux des produits d'hygiène et pour la maison avec entre autres les déodorants Axe et Rexona, le dentifrice Signal, les savons Dove, les lessives Omo, Skip et Persil...

Même si le mariage de Kraft Heinz et Unilever n'a pas lieu, il confirme que les efforts de consolidation sont loin d'être terminés dans le secteur agroalimentaire.

afp/rp