La Haye (awp/afp) - Le géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire Unilever a annoncé jeudi la mise en ventes de sa division "margarines", ainsi qu'une hausse de son dividende et un rachat massif d'actions, envoyant un signal à ses actionnaires après le rejet de l'offre de son rival américain Kraft Heinz.

Après six semaines de "revue stratégique", Unilever a "décidé que l'avenir de (ses) margarines est désormais en dehors du groupe", a déclaré son directeur exécutif, Paul Polman, dans un communiqué.

Cette division, qui inclut notamment la marque Flora, sera donc "vendue ou scindée", afin de rétribuer les actionnaires comme le groupe s'y était engagé après le rejet en février de l'offre de rachat à 143 milliards de dollars de Kraft.

Unilever va par ailleurs regrouper ses branches "nourriture" et "boissons" dans une même division "plus mince et plus ciblée", basée aux Pays-Bas, dans le but qu'elle atteigne 20% de marge opérationnelle en 2020 contre 16,4% en 2016.

"Pour 2017, nous espérons une amélioration de 80 points de base", c'est-à-dire une marge de 17,2%, a indiqué M. Polman.

Dans le même temps, les économies attendues d'ici 2020 dans le cadre du plan "Connected 4 Growth" sont revues à la hausse, de 4 à 6 milliards d'euros. Le coût des restructurations est lui estimé à 3,5 milliards pour la période 2017-2019.

La double implantation du groupe, à Londres et à Rotterdam, qui "ajoute de la complexité" dans ce contexte de réorganisation, sera aussi "examinée" d'ici la fin de l'année.

Sans attendre la concrétisation de ces annonces, Unilever a "l'intention d'augmenter le dividende de 12% pour l'année en cours" et pourra passer à l'acte dès le 20 avril, lors de l'annonce de ses résultats trimestriels.

En prime, l'entreprise lancera un programme de rachat d'actions de 5 milliards d'euros "d'ici la fin de l'année".

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