Directeur général de l'UFF, Paul Younès s'est confié à notre rédaction après la publication des résultats du groupe au titre de la première moitié de l'exercice. Si ces derniers sont en retrait, le dirigeant demeure résolument optimiste.



Cercle Finance: Quels sont les principaux enseignements à tirer de ces résultats semestriels ?


Paul Younès: Comme le titrait un grand quotidien économique, la Bourse de Paris a enregistré son pire premier semestre depuis 2008. Les résultats de l'UFF à fin juin rappellent l'évidence que des marchés financiers bas et volatils forment un contexte défavorable pour une entreprise comme la nôtre.

A l'instar de très nombreuses entreprises financières, nous subissons l'impact de la baisse des cours sur le niveau de nos actifs sous gestion et de nos revenus, et ce d'autant plus que l'UFF est plus exposée aux classes d'actifs telles que les actions et les obligations d'entreprises. Ce qui est une force en période de croissance des marchés est une faiblesse en période de basses eaux.

Pour autant, nous avons très bien résisté grâce au poids de l'immobilier dans notre collecte, qui permet d'équilibrer notre modèle.



C.F.: Par quoi s'explique la réduction de votre activité commerciale ?


P.Y.: Le recul de 8% de notre activité commerciale s'explique par 2 raisons principales. Tout d'abord, nous avions bénéficié d'un premier semestre 2015 particulièrement favorable avec la hausse des marchés financiers et avions enregistré une progression record de notre collecte commerciale à +32%, grâce également à la forte progression du réseau AEC acquis en 2014. En conséquence, la base de comparaison donne un effet en trompe-l'oeil de notre performance commerciale du premier semestre. Sur 2 ans, la progression reste de plus de 20%.
Ensuite, dans une conjoncture économique sinistrée, nous avons constaté un moindre appétit des épargnants pour les classes d'actifs financiers que nous avons, en partie, compensé par une forte activité sur le secteur immobilier.



C.F.: Un rebond de celle-ci est-il envisageable pour la seconde moitié de l'exercice ?


P.Y.: Nous pensons en effet que les nouveaux lancements de produits financiers prévus à la rentrée seront plus adaptés au besoin de sécurité conjoncturel des épargnants et nous permettront de dynamiser notre collecte. Nous lancerons notamment une nouvelle UC immobilière et un fonds à performance absolue. Par ailleurs, nous nous comparerons au second semestre 2015, qui avait été difficile sur les marchés financiers.



C.F.: Vous avez évoqué le lancement lors du semestre écoulé de 'plusieurs projets structurants du plan 'Odyssée 2020' ' ? Quels sont-ils ?


P.Y.: Nous avons lancé plusieurs projets : certains destinés à accroître la flexibilité et la capacité de traitement de notre SI et de nos fonctions support, à commencer par la fonction finance ; d'autres destinés à accroître l'efficacité et la fluidité de notre démarche commerciale et du parcours client ; et enfin des projets permettant de mieux former et intégrer nos collaborateurs, tout en s'adaptant aux nouveaux cadres réglementaires.



C.F. Quelle stratégie UFF compte-t-elle mettre en place pour diversifier ses leviers de croissance ?


P.Y.: Plusieurs projets, encore à l'étude, doivent nous permettre d'accroître notre capacité de distribution et de poursuivre la recherche d'un meilleur équilibre de notre business model.


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