NEW DELHI, 13 novembre (Reuters) - Une épaisse couverture d'un smog particulièrement toxique enveloppait lundi la capitale indienne, New Delhi, déjà touchée la semaine dernière par cette forte pollution atmosphérique.

Selon une mesure effectuée par l'ambassade des Etats-Unis, le degré de particules fines était lundi matin de 495 par mètre cube, alors que la limite supérieure, pour une "bonne" qualité de l'air, est de 50. Les services météorologiques indiens estiment que la pluie annoncée pour les trois jours à venir devrait contribuer à dissiper ce smog.

"Des pluies fines sont probables dans les Etats qui environnent Delhi et dans Delhi même, au cours des trois jours à venir, et cela pourrait occasionner un changement de régime des vents dans la région", a dit à Reuters Charan Singh, des services météorologiques indiens. "Le smog va commencer à se dissiper à partir de demain".

Au cours du week-end, le gouvernement a fait savoir qu'il avait l'intention d'utiliser les camions de pompiers pour disperser de l'eau dans certains quartiers de la capitale, mais cela n'a guère eu d'effet.

Les particules fines sont 30 fois plus minces qu'un cheveu. Elles peuvent ainsi être inhalées et se retrouver dans les poumons, provoquant des maladies respiratoires et autres problèmes de santé. Les hôpitaux de New Delhi ont connu un pic d'affluence de patients se plaignant de problèmes respiratoires, ont rapporté des médias indiens.

"A chaque seconde, nous endommageons nos poumons, mais nous ne pouvons pas arrêter de respirer!", déclare Arvind Kumar, pneumologue à l'hôpital Sir Ganga Ram, à New Delhi.

La compagnie United Airlines dit avoir repris dimanche ses vols vers New Delhi, au départ de Newark dans le New Jersey, après les avoir suspendus provisoirement du fait de la forte pollution dans la capitale indienne.

Les autorités ont décidé de rouvrir les écoles lundi, après les avoir fermées pendant plusieurs jours la semaine dernière. La décision risque cependant d'accroître la circulation routière. Les autorités disent ne pas être en mesure d'imposer une interdiction générale de circulation aux camions de marchandises.

(Rupam Jain; Eric Faye pour le service français)