New York (awp/afp) - Le groupe de défense américain Northrop Grumman, qui construit le bombardier du futur aux Etats-Unis, a annoncé lundi racheter Orbital ATK, société spécialisée notamment dans les lanceurs de fusées, pour 9,2 milliards de dollars.

Cette transaction intervient quelques jours seulement après la fusion à plus de 20 milliards de dollars entre United Technologies et Rockwell Collins et traduit les grandes manoeuvres dans l'industrie aéronautique et de défense américaine où les différents acteurs veulent préserver leurs marges bénéficiaires face à des clients réclamant de plus en plus d'importants rabais.

Dans le détail, Northrop va verser aux actionnaires d'Orbital 134,50 dollars par titre en espèces, ce qui représente une prime de 24% comparé au cours de clôture de l'action vendredi à Wall Street. L'opération valorise Orbital à 9,2 milliards de dollars, un montant qui comprend 7,8 milliards versés en espèces et 1,4 milliard de dette.

Le rapprochement a déjà été approuvé par les conseils d'administration des deux entreprises et devrait être finalisé au premier semestre 2018 après le feu vert des autorités de la concurrence et des actionnaires, est-il précisé dans le communiqué.

Northrop s'est distingué en 2015 en remportant face à Boeing et à Lockheed Martin le méga-contrat pouvant aller jusqu'à 80 milliards de dollars du bombardier LRS-B (Long Range Strike-Bomber) ou B-3, auprès du Pentagone. Ce bombardier est censé être opérationnel à partir du milieu de la décennie 2020/2030.

Orbital est spécialisé pour sa part dans les lanceurs de fusée et dans les missiles et a notamment comme concurrent SpaceX, société fondée par le milliardaire Elon Musk, également PDG de Tesla.

afp/rp