United Technologies perd 2,71% à 114,73 dollars après l'annonce du rachat de Rockwell Collins pour 30 milliards de dollars, dette comprise, soit une valeur d'entreprise hors dette de 23 milliards. Rockwell Collins gagne de son coté 0,96% à 131,87 dollars. Les titres réagissent finalement peu car les premières rumeurs d'acquisition datent du 4 août dernier. Il aura donc fallu un mois pour que la plus grosse opération de l'histoire du secteur aéronautique aboutisse.

Avec ce rachat, la maison mère de Pratt & Whitney va élargir sa gamme de produits dans l'avionique et les intérieurs de cabine et formera un groupe de 68 milliards de dollars de chiffre d'affaires, dont près de 40 milliards de dollars réalisés dans l'aéronautique.

Le groupe estime que le rapprochement sera relutif sur son bénéfice par action après la première année suivant la fusion et génèrera plus de 500 millions de dollars de synergies de coûts en quatre ans.

Le prix proposé s'élève à 140 dollars par action, pour deux tiers en cash et un tiers en titres : les actionnaires de Rockwell recevront 93,33 dollars en numéraire et 46,67 dollars en actions United. La transaction reste néanmoins soumise à l'accord des actionnaires de Rockwell Collins qui devra lever 14 milliards de dollars de dette auquel s'ajoute le milliard de dollar provenant de la trésorerie du groupe.

A l'issue de la transaction qui devrait être finalisée au troisième trimestre 2018, Rockwell Collins et la division United Technologies Aerospace Systems constitueront une nouvelle entité nommée Collins Aerospace Systems. Sa direction générale sera assurée par Kelly Ortberg, actuel PDG de Rockwell Collins.

A l'occasion de cette annonce, United Technologies a confirmé ses prévisions 2017 d'un chiffre d'affaires compris entre 58,5 et 59,5 milliards de dollars pour un bénéfice par action ajusté de 6,45 à 6,60 dollars.