Le géant minier brésilien Vale (>> Vale SA) a reconnu pour la première fois vendredi la présence d'éléments toxiques dans le fleuve envahi par de la boue et des déchets miniers après la rupture d'un barrage appartenant à sa coentreprise Samarco Mineração au Brésil.

Cet aveu intervient deux jours après un rapport de l'Organisation des nations unies (ONU) faisant état d'"un niveau élevé de métaux lourds toxiques ainsi que d'autres produits chimiques toxiques" dans le fleuve, et critiquant les groupes miniers et le gouvernement brésilien pour leur réaction publique "défensive" à la catastrophe.

Douze personne ont péri lorsque la coulée de boue a inondé les villages de la zone. Au moins 11 personnes sont encore portées disparues.

Samarco, Vale et son partenaire de coentreprise, BHP Billiton (>> BHP Billiton Limited), ont déclaré que la coulée de boue engendrée par la rupture du barrage le 5 novembre contenait de l'eau, de la boue, de l'oxyde de fer et du sable, soit rien de toxique. Lors d'une conférence de presse vendredi, des responsables de Vale ont continué de souligner que c'était le cas.

Vania Somavilla, directrice générale des ressources humaines, de la santé et de la sécurité, du développement durable et de l'énergie chez Vale, a toutefois indiqué que la coulée de boue avait peut-être remué des éléments toxiques présents dans le lit du fleuve Doce, ou sur ses berges.

-Paul Kiernan, Dow Jones Newswires (Version française Maylis Jouaret) ed: VLV

Valeurs citées dans l'article : Vale SA, BHP Billiton Limited