Après avoir cédé en début de mois, un bloc de 3,6% qu'il possédait au sein du capital de Safran, le processus de désengagement de l'Etat au sein de certaines entreprises a franchi une nouvelle étape ce matin avec la cession, via Bpi France, de 1,7% du capital de Valeo au prix de 142,26 euros par titre, soit une remise de 0,6% par rapport au cours de clôture d'hier (143,15 euros).

Opportuniste, la banque publique d'investissement a profité de la bonne tenue de l'action Valeo (+34% depuis le début de l'année) pour reprendre un mouvement de cession initié en mars 2014.

A cette époque, la Bpi avait déjà cédé 2,5% du capital qu'elle détenait au sein de l'équipementier automobile.

A l'issue de l'opération du jour, Bpi France détiendra 1,7% du capital et 3,2% des droits de vote et franchira par conséquent à la baisse le seuil des 5% de droits de vote de Valeo.

Une sortie "progressive" pour l'Etat qui avait, pour rappel, pris une participation de 8% il y a six ans pour contrer le pouvoir du fonds activiste américain Pardus dont la participation a frôlé un temps les 20%.

Désormais, Bpi France estime que Valeo dispose d'une base actionnariale "stable et renforcée". En considérant la participation de la CDC, l'Etat reste cependant le principal actionnaire du groupe avec 3,5% du capital.

Autre argument plaidant en faveur d'un désengagement progressif de l'Etat, la résistance de Valeo face à la concurrence en provenance d'Asie grâce au développement de technologies stratégiques pour l'avenir du secteur (réduction des émissions de CO2 et aide à la conduite).

(S.H)