Vallourec bondit de 4,61% à 48,68 euros à la Bourse de Paris dans le sillage d'une conférence de presse. C'est un évènement. Depuis six mois, à chaque fois qu'il réunit des analystes ou des journalistes, la réunion se conclut par une chute du cours de Bourse. Mais cette fois-ci, le président Philippe Crouzet a su convaincre son public. Le message est clair : 2011 n'est pas 2009. Le groupe n'est "pas du tout" dans la même situation qu'en 2009, lorsqu'il avait dû faire face à une baisse brutale de son activité de 50% par rapport à 2008.

Depuis cette époque, Vallourec ra etrouvé des poches de flexibilité (heures supplémentaires, utilisation d'intérimaires et recours à la sous-traitance) qui lui permettraient d'absorber une évolution défavorable du cycle, sans devoir fermer de site. De plus, en 2009, les clients avaient jusqu'à deux ans de stocks. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.

Philippe Crouzet a reconnu que son groupe évoluait dans un environnement incertain. Pour autant il assure à ce jour ne pas avoir perçu de fléchissement de la demande, à part en Allemagne sur le marché de la mécanique. Au-delà, Vallourec estime avoir un horizon de croissance certain grâce à un secteur de l'énergie en plein essor.

La société est leader mondial des tubes acier sans soudure, utilisés abondamment pour creuser des puits de pétrole et de gaz ou véhiculer des fluides dans des centrales thermiques ou nucléaires ainsi que dans la chimie. Or, les perspectives sont très favorables dans ce métier. Le développement des pays émergents provoque une demande énergétique considérable et donc plus de tubes à fournir. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la consommation mondiale d'énergie devrait progresser de 50% d'ici à 2030.