Le producteur de tubes sans soudure en acier, qui réalise environ deux tiers de son chiffre d'affaires dans le secteur du pétrole et du gaz, avait révisé à la hausse fin juillet ses perspectives annuelles en raison d'un rebond plus important que prévu de son activité aux Etats-Unis.

Vallourec anticipait début 2017 une augmentation du nombre d'appareils de forage en activité aux Etats-Unis à quelque 750 unités en moyenne annuelle alors qu'ils se stabilisent aujourd'hui autour de 950, Vallourec devant même importer des tubes du Brésil pour répondre à la demande.

"Le nombre d'appareils de forage en opération (...) ne baisse pratiquement pas et je pense qu'on finira l'année plus haut que ce que la plupart des prévisionnistes avaient dit", a indiqué Philippe Crouzet, lors d'une rencontre organisée l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef).

"Mes clients n'affichent pas de volonté de réduire le nombre d'appareils de forage en opération", a-t-il ajouté.

"On a un très fort redémarrage du marché américain qui nous porte depuis le printemps 2016, qui est le moment où le point bas a été atteint, et nous avons vraiment un niveau d'activité (...) très fort aux Etats-Unis."

Vallourec n'exclut pas cependant de nouvelles restructurations après avoir notamment supprimé 800 postes environ en France et 800 postes également en Allemagne ces dernières années, a également fait savoir Philippe Crouzet, invoquant des incertitudes sur des marchés servis par l'Europe tels que l'offshore et l'Afrique de l'Ouest, dans le pétrole, ou encore les projets de centrales au "charbon propre".

Evoquant la réforme en cours du code du travail en France, le dirigeant a estimé qu'elle constituait une "simplification du cadre du dialogue social (...) très bienvenue", regrettant toutefois qu'elle n'aille pas "plus loin".

"On a quand même gardé une complexité inutile avec (...) un pouvoir de négociation qui reste en France, et c'est un cas unique, dissocié des organismes de représentation du personnel", a notamment estimé Philippe Crouzet.

"Je crois qu'on ne mesure pas bien (...) à quel point on a mis en place une série d'usines à gaz invraisemblables qui sont non seulement génératrices de coûts, mais qui à mon avis sont un élément important de non attractivité de la France."

A 12h15, l'action Vallourec gagnait 2,07% à 4,675 euros, enregistrant la deuxième plus forte hausse du SBF120 (-0,01%).

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Total, Vallourec