Le fabricant de tubes sans soudures pour l'industrie pétrolière Vallourec (VK.FR) peut traverser la crise actuelle sans avoir recours à une augmentation de capital, assure mardi son président du directoire dans un entretien au Figaro.

Le groupe souffre depuis plusieurs mois d'une baisse de la demande des grandes majors pétrolières, obligées de réduire leurs investissements en raison de la chute des cours du pétrole. Les résultats de Vallourec ont chuté au troisième trimestre et le groupe a dit s'attendre à une nouvelle détérioration de ses profits en fin d'année.

"Vallourec peut traverser cette période difficile sans avoir recours à des financement additionnels", déclare Philippe Crouzet au Figaro. "La situation de liquidité de Vallourec est bonne. Et grâce aux mesures d'économies engagées, nous serons en mesure, malgré la chute des revenus, de dégader un cash-flow disponible positif cette année encore", ajoute-t-il.

En avril dernier, Vallourec a lancé une importante restructuration prévoyant la suppression de 2.000 postes, en plus des 1.400 suppressions de postes annoncées en début d'année. "L'enjeu pour notre entreprise est d'abaisser notre base de coûts et d'être en capacité de sortir de cette phase de cycle avec une compétitivité améliorée", indique Philippe Crouzet.

"Le bas niveau d'activité ne va pas durer éternellement. En 2016, les dépenses d'exploration-production devraient certes à nouveau baisser, mais moins fort, de 6% à 8% selon nos estimations", explique le dirigeant.

Par ailleurs, Philippe Crouzet écarte l'idée d'un rapprochement avec un de ses concurrents ou avec un autre opérateur parapétrolier français. Un rachat avec un autre acteur des tubes pour l'industrie pétrolière buterait sur de "très sérieux problèmes de concurrence", estime le patron de Vallourec.

"Quant à la création d'un grand acteur français du parapétrolier, encore faudrait-il que cela crée de réelles synergies avec une vraie logique industrielle. Cela ne semble pas évident a priori", explique Philippe Crouzet.

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