Paris (awp/afp) - Le fabricant de tubes Vallourec a presque divisé par deux sa perte nette au premier trimestre, grâce à des ventes en nette hausse, tirées par les marchés internationaux du pétrole et du gaz, et a confirmé jeudi ses objectifs annuels.

La perte nette du trimestre s'est établie à 90 millions d'euros, contre une perte nette de 170 millions d'euros un an auparavant, a précisé le groupe dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires a totalisé 1,02 milliard d'euros, en hausse de 19% (+17% à changes constants), soutenu à la fois par une croissance des volumes vendus (+11% pour la production expédiée) et par un effet mix-prix positif (+6%).

Le président du directoire Philippe Crouzet, cité dans le communiqué, a mis l'accent sur "une performance financière en nette amélioration", liée au redémarrage des activités pétrole et gaz sur les marchés Europe, Afrique, Moyen-Orient, Asie (EAMEA).

L'excédent brut d'exploitation s'est fortement amélioré, à 67 millions d'euros, contre une perte de 5 millions il y a un an.

Parallèlement, le flux de trésorerie disponible est resté négatif de 159 millions d'euros, mais s'est amélioré (-254 millions au premier trimestre 2018).

Dans ce contexte, le groupe a confirmé tabler sur une "forte croissance" du résultat brut d'exploitation cette année, porté par des bonnes tendances de marché et la poursuite d'un plan d'économies de 200 millions d'euros.

La zone EAMEA, qui repart, représente "plus de la moitié de notre exposition au pétrole et gaz", a précisé le directeur financier Olivier Mallet, lors d'une conférence téléphonique.

Le marché pétrole et gaz nord-américain, qui représente un tiers des ventes de pétrole et gaz, a aussi contribué à la croissance du chiffre d'affaires, grâce à des prix augmentés à l'automne dernier.

L'Amérique du Nord avait été le premier "moteur" à redémarrer, dès la fin 2016, a expliqué le directeur financier.

Il est maintenant suivi par la zone EAMEA, et Vallourec table ensuite sur une reprise au Brésil en 2020 dans l'exploration pétrolière offshore, qui demande des tubes très haut de gamme, a poursuivi M. Mallet.

L'ensemble de la division Pétrole et Gaz, incluant le pétrochimie, est en hausse de 27% à 739 millions d'euros sur le premier trimestre.

Le deuxième pôle, Industrie et Autres, est également en forte progression (+31%) à 236 millions d'euros.

Le troisième secteur d'activité, l'Energie électrique, a continué à diminuer et ne pèse plus que 5% des ventes (50 millions d'euros). Plombée par la chute de la demande mondiale pour les centrales électriques conventionnelles au charbon, et notamment en Chine et en Corée, cette activité est en restructuration.

Des ventes d'usines en Allemagne et en Chine avaient été annoncées et le processus "suit son cours", a dit Olivier Mallet, qui attend des indications d'acheteurs potentiels "d'ici quelques semaines ou quelques mois".

Le groupe disposait d'une trésorerie de 2,6 milliards d'euros à la fin mars, a indiqué Vallourec, qui a confirmé son objectif de respecter à la fin 2019 ses engagements de ratio de dette, vis-à-vis des banques.

afp/rp