Paris (awp/afp) - Le groupe Vallourec, spécialiste des tubes sans soudure, a publié mercredi une perte nette de 126 millions d'euros au premier trimestre, divisée par plus de deux sur un an, et confirmé son objectif 2017 en le précisant à la hausse.

Le groupe a confirmé, dans un communiqué, viser sur l'année une amélioration de son résultat brut d'exploitation entre 50 et 100 millions d'euros.

Mais il a ajouté qu'il tablait désormais sur "la partie haute de cette fourchette" compte tenu de tendances de marchés plus favorables aux Etats-Unis qu'anticipé en début d'année.

Vallourec a amélioré sur le trimestre sa performance opérationnelle, avec un résultat brut d'exploitation toujours négatif, mais réduit à -21 millions, contre -72 millions un an auparavant.

Une amélioration à mettre au crédit de la mise en oeuvre du plan de réorganisation, de meilleures livraisons au Brésil et dans une moindre mesure des premiers effets de la reprise de l'activité aux Etats-Unis, a expliqué le groupe.

Mais "la date de la reprise du marché +Pétrole et Gaz+ dans le reste du monde demeure incertaine" et les autres activités du groupe "continuent à évoluer dans un environnement de marché atone", a commenté le président du directoire Philippe Crouzet, cité dans le communiqué.

Dans ce contexte, le groupe reste concentré sur ses "objectifs ambitieux (de) réduction de coûts et de gestion stricte de trésorerie", a-t-il souligné.

Avec "une empreinte géographique rééquilibrée" et "une structure financière renforcée", Vallourec reste "bien positionné pour saisir les opportunités liées à la reprise du cycle à venir", a assuré Philippe Crouzet.

- hausse de prix aux Etats-Unis -

Le chiffre d'affaires du premier trimestre a atteint 783 millions d'euros, en hausse de 16,7% sur un an, bénéficiant d'une croissance des volumes, notamment aux Etats-Unis, d'un effet de périmètre positif avec l'intégration du groupe chinois Tianda et la consolidation du brésilien VSB et d'un impact de change également positif.

Toutefois, à périmètre et changes constants, la croissance organique est en baisse de 1,5%. Un repli qui s'explique par des changements dans la répartition géographique des ventes - davantage aux Etats-Unis où les prix sont inférieurs à la moyenne du groupe - et des prix qui ont baissé durant l'année 2016 sur les marchés du pétrole et du gaz.

Les ventes trimestrielles sont inférieures au consensus établi par Bloomberg qui tablait sur environ 804 millions d'euros. En revanche, l'Ebitda est meilleur que les -59 millions anticipés par ce consensus, et de même pour la perte nette qui était envisagée à -147 millions.

Dans ses perspectives pour 2017, mis à part l'amélioration attendue aux Etats-Unis dans le secteur du pétrole et du gaz, le groupe "n'anticipe pas de changement significatif dans ses autres activités", à l'exception des ventes de minerai de fer au Brésil qui devraient s'améliorer

Dans le détail, le chiffre d'affaires de l'activité Pétrole et Gaz -qui pèse 62% des ventes totales du groupe- est en hausse de 10,5% (+1,4% à changes constants), bénéficiant de la demande croissante de tubes aux Etats-Unis, où le nombre d'unités de forage en activité a augmenté d'un tiers par rapport au premier trimestre 2016.

Compte tenu de la dynamique positive du marché américain, le groupe a annoncé des relèvements de prix aux Etats-Unis au premier trimestre. Ces hausses auront "un impact au second semestre", a précisé le directeur financier Olivier Mallet lors d'une conférence téléphonique.

En outre, de façon plus générale, l'effet de comparaison des prix de vente avec ceux de 2016 qui était fortement négatif au premier trimestre, "va s'atténuer progressivement (...) tout au long de l'année", a-t-il prévu.

afp/rp