Rassemblés à quelques jours de la COP 21 par le Forum économique mondial(1), les PDG de 78 grands groupes internationaux cumulant 1 800 milliards d'euros de chiffres d'affaires, appellent les dirigeants du monde entier à parvenir à un accord ambitieux sur le climat. Ils réaffirment leur mobilisation et leur engagement à favoriser la transition vers une économie bas-carbone, propice à la création d'emplois et à la croissance dans les économies développées comme dans les pays émergents. Le PDG de Veolia Antoine Frérot est l'un des signataires de cette déclaration.

Dans une

lettre ouverte

adressée aux gouvernements du monde entier, ces dirigeants, qui représentent des multinationales brésiliennes, chinoises, européennes, indiennes et américaines fédérant tous les secteurs de l'économie, s'engagent à collaborer pour concevoir et déployer les solutions qui permettront la transition vers une économie sobre en carbone.

Ces PDG sont déjà très engagés dans la réduction des empreintes environnementales et carbone de leurs entreprises. Aujourd'hui, ils invitent les Chefs d'Etat et de gouvernement qui se rendront à Paris à favoriser la mise en œuvre des mesures suivantes :

  • l'entrée en vigueur d'une tarification du carbone explicite ou implicite, pour encourager les investissements vers des solutions bas-carbone,
  • le soutien fort de l'innovation pour favoriser les énergies alternatives et renouvelables, l'efficacité énergétique et l'arrêt de la déforestation,
  • une lutte généralisée contre le dérèglement climatique, impliquant une plus grande transparence sur les risques qu'il génère et favorisant les projets visant à renforcer le financement des projets bas-carbone comme les obligations vertes,
  • la définition d'objectifs nationaux et mondiaux rigoureux par tous les Etats visant à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et à développer les sources d'énergie alternatives.

Cette lettre ouverte a suscité de nombreuses réactions.

Pour Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) : « L'action climatique représente une « opportunité économique massive ». C'est la première révolution industrielle pensée comme telle. Elle sera génératrice de nouveaux emplois et d'une forte croissance pour les décennies à venir ».

Al Gore, vice-président des États-Unis (1993-2001) et membre du Conseil de la fondation du Forum économique mondial, a lui aussi salué cet engagement :« Pour changer le cours de l'histoire et nous conduire sur la voie d'une croissance durable, nous avons besoin de plus d'entreprises comme celles-ci qui s'engagent à mener la transformation globale vers une économie sobre en carbone


(1) World Economic Forum
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