Une erreur s'est glissée dans le titre de notre dépêche d'hier consacrée à Veolia Environnement. Ce n'est pas le groupe qui a présenté ses excuses, mais bel et bien bien le Président de Lanzhou Veolia Water, co-entreprise entre la ville de Lanzhou (55%) et Veolia Water China (45%). La dépêche en elle-même est inchangée.

Président de Lanzhou Veolia Water, co-entreprise de distribution d'eau contrôlée par la municipalité chinoise de Lanzhou (3,6 millions d'habitants) dans laquelle Veolia China dispose d'une participation de 45%, Yao Xin a présenté officiellement ses excuses durant une conférence organisée par le gouvernement de Lanzhou. Plus tôt ce mois-ci, la justice avait rejeté une plainte de cinq habitants qui l'avait saisie à la suite d'une contamination chimique.

Elle avait invoqué l'article 55 du code de procédure civile chinois selon lequel "seules les agences et organisations mentionnées par la loi" peuvent se pourvoir en justice sur les questions de pollution.

Le mea culpa de Lanzhou Veolia Water intervient après que le groupe se soit employé à "identifier la cause de la contamination et à installer de nouvelles conduites". Et la co-entreprise d'ajouter par la voix de sa porte-parole Justine Shui qu'elle "ne produit ni ne stocke de benzène et fait pleinement confiance aux autorités chinoises pour établir l'origine" de la pollution. Une mise au point qui fait suite à la découverte le 11 avril de niveaux de benzène, un produit chimique cancérigène, 20 fois supérieur aux normes autorisées.

D'après le gouvernement, ce seuil très supérieur aux limites légales pourrait émaner d'une fuite de pétrole brut d'un oléoduc appartenant à la compagnie pétrolière China National Petroleum Corporation (CNPC). PetroChina, la filiale cotée de CNPC, a pour sa part nié toute responsabilité.