Semaine chargée pour Veolia Environnement. En pleine crise de la SNCM, le groupe d'Antoine Frérot a annoncé son départ d'Israël. Il a en effet cédé l'ensemble de ses activités dans le pays (gestion de la ressource en eau, des déchets et de l'énergie) au fonds d'Oaktree Capital Management. Le fruit de cette cession permettra de réduire la dette du groupe (8,6 milliards d'euros au 31 mars 2014) hauteur d'environ 250 millions d'euros.

La transaction s'inscrit dans le mouvement de recentrage géographique et de développement de ses activités à plus faible intensité de capital. Entre 2012 et 2013, Veolia a en effet cédé 6,3 milliards d'euros d'actifs représentant 29% des capitaux employés pour 17% de l'Ebitda.

En parallèle, Antoine Frérot, propriétaire de 66% de la SNCM par l'intermédiaire de sa filiale Transdev, qu'il détient à parité avec la Caisse des dépôts, est parvenu à débloquer la crise qui retient les bateaux de la compagnie au port depuis le 24 juin dernier.

Transdev a accepté un moratoire de quatre mois excluant le lancement d'une procédure de redressement judiciaire.

Veolia juge pourtant le redressement de la SNCM inévitable. Son passage au tribunal de commerce permettrait en effet de l'exonérer du remboursement de 440 millions d'euros d'aides d'Etat, jugées illégales par Bruxelles.

Antoine Frérot a par ailleurs confirmé être prêt à céder pour un euro symbolique la participation au capital de la SNCM détenue par Transdev. La perte de plus de 100 millions d'euros d'encours possédés par la filiale du groupe serait déjà budgétée dans les comptes.