Veolia a dit regretter cette décision et attendre de l’Etat Gabonais qu'il respecte le droit.

"Afin de préserver la continuité et la qualité de l'approvisionnement public en eau potable et en électricité, l'Etat gabonais a procédé exceptionnellement à la réquisition temporaire de la société", déclare dans un communiqué le ministre de l'Eau et de l'Energie Patrick Eyogo Edzang.

Une structure ad hoc gérera la SEEG pendant la période de transition et "finalisera la rupture contractuelle avec Veolia conformément aux lois applicables", est-il ajouté dans le communiqué.

Le gouvernement gabonais s'était auparavant plaint de fréquentes coupures d'eau à Libreville et avait menacé de geler la concession attribuée à Veolia.

"La SEEG regrette la décision soudaine prise ce jour par le ministère de l’Eau et de l’Energie du Gabon de rompre la convention de concession et l’usage brutal des forces de l’ordre gabonaises qui ont réquisitionné l’entreprise", a fait savoir Veolia dans un communiqué.

"Nous attendons aujourd’hui que l’Etat gabonais respecte les règles de droit applicable", ajoute le groupe de services aux collectivités.

Veolia, qui distribue de l'eau potable à 100 millions de personnes sur les cinq continents, est présent au Gabon depuis 1997.

Il fait valoir que dans ce pays "où la croissance de la population est intense, les capacités de production en eau sont exploitées à leur maximum".

Le groupe rappelle qu'en 20 ans de présence au Gabon, il a augmenté de plus de 200% le nombre de clients desservis en eau et en électricité, avec un taux de desserte de 89,3% en électricité et de 92,2% en eau "qui fait du Gabon un des leaders africains dès 2012".

Il ajoute avoir investi 366 milliards de FCFA (environ 558 millions d'euros) "notamment dans la maintenance, les capacités de production et les réseaux".

(Gerauds Wilfried Obangome, Aaron Ross et Dominique Rodriguez, édité par Pascale Denis)