Vicat a fait état d'une croissance de 1,5% (-4,4% en organique) de son chiffre d'affaires en 2015 à 2,45 milliards d'euros. Sur le quatrième trimestre, l’activité a été stable (-0,1%) en base publiée et en léger recul (-1,6%) à périmètre et change constants. En termes de perspectives, le groupe estime que son Ebitda de 2015 devrait être en ligne avec celui généré en 2014. Il bénéficiera notamment d'une amélioration de ses performances opérationnelles aux Etats-Unis et en Inde par rapport à 2014.

Ces éléments positifs devraient permettre de compenser l'impact négatif sur l'Ebitda lié à la baisse de l'activité constatée en France, en Afrique de l'Ouest & Moyen-Orient et enfin au Kazakhstan.

Compte tenu des investissements réalisés en Egypte et en Turquie, le montant des investissements industriels devrait ressortir en 2015 en légère progression par rapport au niveau enregistré en 2014 et le montant de l'endettement net du groupe au 31 décembre 2015 devrait à nouveau s'afficher en légère baisse par rapport à celui du 31 décembre 2014.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Trentième cimentier mondial, également présent dans le béton et les granulats (32 % du chiffre d’affaires) et les services (14 %);
- Réserves géologiques correspondant à 100 ans de production et capacité de production de 30 millions de tonnes ;
- Identité forte autour de deux piliers : la tradition d’actionnaire-entrepreneur en faisant fructifier le patrimoine industriel et en le gérant « en bon père de famille », d’une part, la continuité du contrôle familial d’autre part ;
- Rééquilibrage des actifs de production dans les zones de croissance (Turquie, Inde et Kazakhstan : 22 % des ventes, Afrique et Proche-Orient : 4 %), devant la France (34 %), le reste de l’Europe (17 %) et les Etats-Unis (10 %) ;
- Position forte en Inde (1/4 des capacités de production et 2ème marché mondial après la Chine);
- Impact positif de la hausse du franc suisse (plus de 2O % du bénéfice opérationnel réalisés en Suisse) ;
- L’un des outils de production les plus performants permettant d’utiliser des énergies moins chères que ses concurrents ;
- Niveau d’endettement très modéré.

Les points faibles de la valeur
- Sensibilité aux conditions météorologiques et, en France, au ralentissement du marché de la construction du fait de la baisse des dépenses publiques jusqu’en 2017 ;
- Impact de change négatif sur les comptes, notamment le tengué Kazakh ;
- Exposition aux risques géopolitiques en Afrique de l’Ouest (9 % des ventes), en Egypte (10 %), en Inde (7 %), au Kazakhstan (3 %) et en Russie ;
- Recul des ventes en Afrique, France et Moyen-Orient, non compensé par le redressement aux Etats-Unis ;
- Faiblesse du rendement et valeur chère par rapport aux concurrents.

Comment suivre la valeur
- Valeur cyclique dépendant du secteur de la construction aux résultats sensibles aux coûts de l’énergie et aux taux de change ;
- A court terme, pas de croissance externe, le groupe se focalisant sur la montée en puissance des nouvelles capacités, sur la génération de cash flow libre et sur la baisse de l’endettement ;
- Obtention, en Suisse, de contrats d’infrastructures, mesures de réduction des coûts énergétiques en Egypte et, en Inde, impact sur les marges des augmentations de prix ;
- Atteinte de l’objectif 2015 « d’une nouvelle amélioration des performances » ;
- Valeur non spéculative, la famille fondatrice (en 1817) détenant 60,5 % des actions et 74 % des droits de vote et maîtrisant les successions à la présidence.

Construction - Matériaux
Avec la tenue de la conférence sur le climat (COP21) en décembre 2015 à Paris, les fabricants de matériaux de construction, parmi les industries les plus polluantes au monde, ont affiché leurs efforts pour réduire leur empreinte énergétique. L’industrie représente environ 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. Composant essentiel du béton, le ciment est l'un des matériaux les plus utilisés au monde mais aussi l'un des plus gros émetteurs de CO2 : environ 0,6 à 0,9 tonne émise pour 1 tonne de produit. Ainsi, selon une ONG, l’an passé, le cimentier français Lafarge,  qui a fusionné avec le suisse Holcim, a émis 93,3 millions de tonnes de GES soit le double du pétrolier Total. C’est surtout la consommation d'énergie et la transformation du calcaire en chaux qui ont un impact environnemental fort.