MARSEILLE, 18 décembre (Reuters) - Une vingtaine de personnes étaient mardi en garde à vue après la destruction volontaire par incendie de barrières et de cabines de péage de Vinci Autoroutes à Bandol (Var) et près de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) en marge du mouvement des "Gilets jaunes", a-t-on appris auprès des autorités.

Dans le Var, 17 personnes au total, dont deux femmes, ont été placées en garde à vue dans différents commissariats du département après l'incendie volontaire de plusieurs cabines au péage de Bandol, dans la nuit de lundi à mardi.

Neuf sont connues des services de police, a indiqué sur Franceinfo le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine, précisant que les personnes interpellées "étaient dans le groupe des Gilets jaunes et porteurs de gilets jaunes".

L'autoroute A50, qui relie Marseille à Toulon, était coupée à la circulation mardi dans les deux sens et devait demeurer fermer une "bonne partie de la journée", a affirmé Vinci , dont Vinci Autoroutes est une filiale, dans un communiqué.

La garde à vue de quatre autres personnes a été prolongée mardi dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elles avaient été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi à la gare de péage de La Brillane, sur l'A51, au moment où elles s'apprêtaient à mettre le feu à l'une des cabines.

La justice les soupçonne d'avoir également participé à la mise à feu, la même nuit, de plusieurs cabines du péage de Manosque, à une vingtaine de kilomètres de La Brillane.

Vinci, qui avait annoncé lundi son intention de faire payer les automobilistes qui étaient passés gratuitement à ses péages lors des manifestations des "Gilets jaunes", a fait savoir mardi qu'il renonçait à cette mesure. (Jean-François Rosnoblet, édité Yves Clarisse)