VINCI : La morosité de la construction en France pénalise le chiffre d'affaires trimestriel de VINCI
Le 24 octobre 2014 à 15:54
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Sans grande surprise, Vinci (-1,27% à 44,215 euros) a publié un chiffre d'affaires en repli au troisième trimestre, pénalisé par la conjoncture difficile sur le marché de la construction. En effet, alors que le chiffre d'affaires global du groupe BTP et de concession a cédé 7,5% (-5,6% à données comparables) à 10,016 milliards d'euros, son revenu dans la construction ("contracting": son plus important segment d'activité), a chuté de 8,8% (-7,1% en données comparables) à 8,34 milliards.
A l'inverse, l'activité de concessions autoroutières a progressé de 2,8% (+4% en données comparable) à 1,69 milliard d'euros, notamment grâce à une hausse de 1,3% du trafic sur le trimestre.
En termes géographiques, la baisse de l'activité globale est particulièrement marquée en France (-7,6%) et en Europe (-10,8%), alors que l'activité à l'international s'est appréciée de 0,3%.
Au 30 septembre, le carnet de commandes est en baisse de 2,8% sur un an à 28,7 milliards d'euros. Concernant ses perspectives, Vinci attend une hausse de 2% du trafic autoroutier sur l'année 2014 et une poursuite du recul de l'activité de construction, surtout en France. Sur l'ensemble de ses activités, il table toujours sur une légère contraction du chiffre d'affaires à structure comparable, mais sur une forte hausse du résultat net grâce à la cession de Vinci Park.
Suite à cette publication, Bank of America Merril Lynch a conservé son opinion de Sous-performance, précisant que le chiffre d'affaires trimestriel était ressorti 2% sous le consensus et 4% sous ses propres prévisions. Malgré une base de comparaison peu élevée, les marges devraient encore s'éroder dans la construction en 2015, et le chiffre d'affaires ne devrait pas rebondir au vu du carnet de commande, estime le broker.
Bryan Garnier, Neutre sur le titre, indique que la hausse dans les concessions est restée modeste en raison d'une base de comparaison élevée. Enfin, CM-CIC estime que Vinci pâtit de sa position dominante, qui limite son potentiel de hausse de l'activité en période difficile.
VINCI est le n° 1 mondial des prestations de construction, de concessions et de services associés. Le CA (avant éliminations intragroupe) par activité se répartit comme suit :
- conception et construction d'ouvrages (44,7% ; VINCI Construction) : notamment dans les domaines du bâtiment, du génie civil et de l'hydraulique. Par ailleurs, le groupe développe une activité de construction, de rénovation et d'entretien d'infrastructures de transport (routes, autoroutes et voies ferrées ; Eurovia), de production de granulats (n° 1 français) et d'aménagement urbain ;
- conception, réalisation et maintenance d'infrastructures d'énergies et de télécoms (36,7% ; VINCI Energies et Cobra IS) ;
- gestion déléguée d'infrastructures (16,8% ; VINCI Concessions) : principalement gestion de routes et d'autoroutes (notamment à travers Autoroutes du Sud de la France et Cofiroute), de parcs de stationnement et d'aéroports ;
- autres (1,8%) : notamment promotion immobilière (immobilier résidentiel, immobilier d'entreprise, résidences gérées et services immobiliers).
La répartition géographique du CA est la suivante : France (43%), Royaume Uni (8,6%), Allemagne (7%), Espagne (5%), Europe (13,6%), Amérique du Nord (7,8%), Amérique centrale et du Sud (6,3%), Océanie (3,7%), Afrique (2,7%) et Asie et Moyen-Orient (2,3%).