Lisbonne (awp/afp) - L'Agence portugaise pour la protection de environnement (APA) a annoncé avoir confirmé son avis favorable sous conditions au projet de construction d'un deuxième aéroport à Lisbonne par une filiale du groupe français Vinci.

Dans sa décision finale publiée dans la nuit de mardi à mercredi, l'APA a "confirmé la décision favorable" à la construction de cet aéroport, à condition que le gestionnaire des aéroports portugais (ANA), filiale de Vinci, investisse 48 millions d'euros supplémentaires.

L'objectif de ces investissements, déjà réclamés fin octobre lors du premier feu vert de l'APA, "est de compenser les impacts négatifs sur l'environnement" en préservant les oiseaux migrateurs, nombreux à faire escale et à nidifier dans la zone, et en limitant les nuisances sonores.

ANA devra notamment créer un fonds pour la "conservation des oiseaux sauvages" et y verser initialement 7,2 millions d'euros, un montant auquel s'ajoutera une taxe de 4,5 euros "par mouvement aérien".

"ANA confirme son engagement à poursuivre cet investissement" pour la construction du nouvel aéroport, a affirmé le gestionnaire des aéroports portugais dans un communiqué.

Le gouvernement socialiste a indiqué dans son projet de budget pour 2020 que les travaux de construction de ce nouvel aéroport devraient débuter cette année.

Le nouvel aéroport de Lisbonne doit voir le jour en 2022 dans la commune de Montijo, sur un site occupé par une base militaire aérienne sur la rive sud du Tage, face à Lisbonne. Il doit permettre de régler le problème de saturation de l'aéroport de la capitale portugaise.

En 2019, le trafic aérien y a atteint un nouveau record, avec plus de 31 millions de passagers contre 29 millions en 2018.

ANA estime que les contraintes liées à la saturation de l'actuel aéroport privent la capitale portugaise d'environ 1,8 million de passagers supplémentaires par an, bridant ainsi une filière touristique en plein essor.

Le projet de nouvel aéroport est contesté par plusieurs associations de protection de l'environnement. Huit d'entre elles ont indiqué dans un communiqué commun leur intention de saisir la justice pour freiner le projet, estimant notamment que "l'étude d'impact sur l'environnement présente de graves insuffisances".

afp/rp