Vinci a publié un chiffre d'affaires au premier trimestre en recul de 3,3% en comparables à 9,693 milliards d'euros. Le spécialiste de la construction et des concessions indique qu'il s'attend à faire face à une baisse prononcée de ses revenus au cours des prochains mois mais reste confiant dans sa capacité à rebondir grâce au niveau historique de son carnet de commandes et à la forte réactivité de son organisation décentralisée. Le groupe précise que son carnet a atteint un plus haut historique à 37,7 milliards contre 34,9 milliards au premier trimestre 2019.

Il note également une hausse des prises de commandes à 9,8 milliards contre 9,4 milliards il y a un an.

L'expert du BTP et des concessions a indiqué que son activité était en croissance en janvier et février avant un retournement en mars suite à la mise en place, France et dans de nombreux pays, de mesures de confinement contre le Covid-19.

Le groupe indique qu'il disposait, au 31 mars 2020, d'un montant total de liquidités de 15 milliards d'euros dont une trésorerie nette gérée de 5,5 milliards. De plus la société a pu bénéficier de la réouverture du marché des billets de trésorerie, intervenue fin mars. L'encours des émissions correspondantes s'élevait à 1,6 milliard d'euros environ. Il ressortait donc à fin mars 2020 une trésorerie disponible brute de 7 milliards d'euros. La société dispose aussi d'un crédit bancaire syndiqué confirmé et non utilisé par l'entreprise de 8 milliards d'euros à échéance novembre 2024.

Vinci précise également avoir procédé à un renforcement à très haut niveau de sa liquidité grâce à l'obtention de facilités bancaires supplémentaires et se dit '' armé '' pour traverser la crise actuelle. Ainsi la société a conclu une ligne de crédit supplémentaire de 2,4 milliards d'euros à échéance 31 mars 2021 auprès d'un pool de 6 banques relationnelles. Son montant sera porté début mai à 3,3 milliards d'euros avec l'entrée dans le pool de 5 nouvelles banques.

A l'issue de ces différentes opérations, le groupe disposera d'un montant total de liquidités, y compris billets de trésorerie, de plus de 18 milliards d'euros.

L'endettement financier net consolidé au 31 mars 2020 s'établit à 22,0 milliards d'euros.

" La pandémie impacte de manière significative l'activité de l'ensemble des pôles de la société, tant dans les concessions que dans le contracting. A la différence de la France, où de très nombreux chantiers ont dû être interrompus, la situation à l'international est plus contrastée, l'activité ayant pu se poursuivre dans de nombreux pays à des degrés divers selon les métiers. C'est pourquoi, des mesures d'ajustement des dépenses et de révision des programmes d'investissements ont rapidement été mises en œuvre dans l'ensemble des pôles de métiers " a déclaré Xavier Huillard, son président-directeur général.