PARIS (awp/afp) - Le groupe de BTP et de concessions Vinci a annoncé vendredi à l'AFP avoir déposé plainte pour diffusion de fausse information, escroquerie et contrefaçon après avoir été victime d'une diffusion de fausses informations qui ont fait chuter le cours de son action en Bourse.

Déposée au parquet national financier, cette plainte "contre X" porte sur des actes de "diffusion de fausses informations de nature à agir sur les cours", "escroquerie en bande organisée" et "contrefaçon d'oeuvre de l'esprit", a précisé un porte-parole.

Mardi un communiqué de presse mensonger d'origine inconnue avait annoncé de prétendues irrégularités dans les comptes du groupe ayant entraîné le licenciement de son directeur financier.

Relayées, selon Vinci, par les agences de presse Bloomberg et Dow Jones, ces allégations ont fait s'effondrer le titre du de plus de 18%.

Vingt-deux minutes plus tard suivaient un faux démenti, ajoutant à la confusion, puis un autre, authentique celui-là, de Vinci, démentant "formellement" le contenu du communiqué frauduleux. En Bourse, l'incendie a pris fin mais le titre a tout de même perdu au final 3,76% à 58,80 euros.

Dès le lendemain, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé mener une enquête afin de "déterminer toutes les responsabilités" après ce "grave dysfonctionnement du marché".

Le gendarme boursier va notamment "vérifier qui pourrait avoir tiré profit" de cette affaire inédite pour la place financière parisienne, "via une possible manipulation de cours".

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