PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe de BTP et de concessions Vinci est "évidemment intéressé" par la participation des actionnaires chinois dans l'aéroport de Toulouse, a déclaré mercredi le PDG du groupe Xavier Huillard lors d'une conférence de presse en marge des résultats annuels. Le responsable a également souligné que Vinci se développera dans les aéroports avec ou sans ADP, dont le projet de privatisation a été rejeté mardi soir au Sénat.

"Nous sommes évidemment intéressés" par l'aéroport de Toulouse, a-t-il affirmé, qui bénéficie "d'un dynamique formidable" car il s'agit "de la ville mondiale de l'aéronautique".

"En revanche nous serons vigilants lorsqu'il s'agira de remettre un prix, notamment eu égard aux évolutions récentes" en matière de régulation, a prévenu Xavier Huillard.

Le PDG de Vinci a précisé qu'il faisait référence au récent rejet par l'Autorité de Supervision Indépendante des redevances aéroportuaires des hausses de tarifs annuelles des aéroports de Paris, Nice et Marseille. "La valorisation d'un actif comme celui de Toulouse est totalement dépendant de la façon dont la régulation" est fixée, a ajouté Xavier Huillard. "Il faut suivre cela de façon attentive", a-t-il poursuivi. "Nous arriverons à faire croître Vinci Airports sans Toulouse", a insisté Xavier Huillard.

Pas de conflit d'intérêt à gérer les aéroports de Paris et Toulouse

Selon des informations de presse de la fin janvier, Casil, holding créé par le groupe d'Etat chinois Shandong High Speed Group et le fonds d'investissement hongkongais Friedmann Pacific Asset Management, souhaitait céder les 49,99% qu'il possède dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Le ministère de l'Economie a ensuite confirmé que l'actionnaire chinois de l'aéroport procédait à "un désengagement".

Au sujet de la privatisation d'Aéroports de Paris, Xavier Huillard a déclaré que Vinci Airports aurait de nombreuses opportunités pour se développer, que l'opération se fasse ou non. "Nous nous organiserons si cela est privatisé et si les conditions du cahier des charges nous conviennent. Si ce n'est pas le cas nous ferons autre chose", a affirmé le dirigeant.

Le Sénat a rejeté mardi, en première lecture, la privatisation d'Aéroports de Paris au terme de longs débats. Xavier Huillard n'a pas souhaité commenter cette décision de la chambre haute du Parlement.

Le PDG de Vinci a par ailleurs précisé qu'il n'y "avait pas de conflit d'intérêts" à opérer à la fois les aéroports de Paris et de Toulouse.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: ECH

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