Paris (awp/afp) - Le géant français du BTP Vinci est tombé dans le rouge au premier semestre, la crise sanitaire liée au Covid-19 l'affectant sur ses chantiers comme dans ses aéroports et autoroutes, a-t-il annoncé vendredi, tablant sur un long retour à la normale.

Entre janvier et juin, le groupe a déploré une perte nette de 294 millions d'euros (317,1 millions de francs suisses), contre un bénéfice net de 1,36 milliard d'euros l'an passé à la même époque. Son chiffre d'affaires a baissé de 15% à 18,5 milliards.

Après un bon début, d'année, "l'activité et les résultats du groupe ont (...) été fortement affectés par les conséquences de la pandémie de la Covid-19", a résumé dans un communiqué Xavier Huillard, PDG du groupe.

Vinci promet de faire mieux au second semestre, sans donner de prévisions précises sur ses revenus et ses bénéfices annuels, qu'il attend "en très net retrait" sur toute l'année.

Surtout, même si son patron assure que le groupe a d'"importants atouts pour rebondir dès 2021", Vinci prévient que ses comptes ne retrouveront pas l'an prochain leur niveau de 2019.

Le géant français a été affecté à divers titres par la crise sanitaire et la mise en place pendant plusieurs semaines de strictes mesures de confinement dans de nombreux pays, dont la France.

Il a en effet souffert dans ses deux grandes branches: les chantiers de construction et les transports, secteur dans lequel il exploite des aéroports et des autoroutes.

Sur le premier plan, de nombreux chantiers ont dû s'arrêter pendant des semaines, le temps de mettre en place des mesures sanitaires. Mais l'avenir s'annonce meilleur avec une nette hausse de ses commandes au premier semestre.

Ce sont surtout les aéroports qui devraient déprimer durablement les comptes de Vinci, alors que le groupe s'y est considérablement développé ces dernières années avec notamment l'achat à plusieurs milliards d'euros de l'aéroport londonien de Gatwick.

"La reprise de l'activité est limitée en raison du maintien d'importantes restrictions voire d'interdictions pour les vols internationaux", a souligné M. Huillard.

Le groupe s'attend donc à ce que le trafic ait chuté de presque deux tiers dans ses aéroports sur l'ensemble de 2020.

afp/al