En nette hausse à l'ouverture, Visa (+0,05% à 91,11 dollars) a réduit ses gains et évolue désormais à l'équilibre en dépit de résultats meilleurs que prévu et du relèvement de ses objectifs annuels. Au deuxième trimestre, clos fin mars, le bénéfice net du spécialiste des moyens de paiement a pourtant chuté de 75% à 430 millions de dollars, soit 18 cents par action. Ce fort repli trouve cependant son explication par des charges exceptionnelles liées à la réorganisation de Visa Europe. Si l’ensemble des éléments exceptionnels sont retirés, Visa a dépassé les attentes.

Sous cette présentation, le bénéfice par action est ressorti à 86 cents, dépassant de 7 cents le consensus Thomson Reuters.

Credit Suisse, qui a relevé son objectif de cours de 100 à 105 dollars et confirmé son opinion Surperformance, explique que le bénéfice net a dépassé les attentes grâce à des revenus plus élevés et une imposition plus faible.

Les revenus ont progressé de 23% à 4,5 milliards de dollars grâce notamment à l'acquisition de Visa Europe. Le marché attendait 4,29 milliards. Les volumes des paiements ont bondi de 39% à 1800 milliards de dollars entre octobre et décembre. Ces volumes ont servi de base pour déterminer les revenus du deuxième trimestre. Ils ont augmenté de 37% à 1700 milliards de dollars entre janvier et mars.

Question perspectives 2017, le groupe financier cible désormais le haut de sa fourchette d'objectifs. Visa anticipe une croissance annuelle de ses ventes de 16% à 18% et un bénéfice par action ajusté en progression de 15% à 20%.

Le Conseil d'administration a autorisé un nouveau programme de rachat d'actions de 5 milliards de dollars. Au deuxième trimestre, Visa a racheté des actions et versé des dividendes pour un montant total de 2,1 milliards de dollars.