Vivendi progresse de 0,9% à 19,645 euros au sein d'un CAC 40 haussier (+0,4%) après avoir signé jeudi un accord pour la cession à Telefonica de sa filiale brésilienne Global Village Telecom (GVT). Le groupe français de médias précise que cet accord comprend un paiement en numéraire de 4,66 milliards d'euros de la part de l'opérateur espagnol, dont il faudra déduire la dette bancaire de GVT d'environ 450 millions d'euros et les ajustements du besoin en fonds de roulement. Telefonica cèdera en outre à Vivendi 7,4% de sa filiale Telefonica Brasil, valorisé en bourse à 2,02 milliards d'euros.


Enfin, Vivendi recevra 5,7% du capital de Telecom Italia dont Telefonica est le premier actionnaire avec une participation actuelle supérieure à 10%. Vivendi exerce ainsi l'option proposée par Telefonica dans son offre améliorée : le groupe espagnol offrait 12% de Telefonica Brasil, dont un tiers pouvait être converti en action Telecom Italia si Vivendi le souhaitait. Vivendi conserve ainsi un pied dans les télécoms après avoir cédé Maroc Telecom et SFR cette année. Il s'agit aussi du grand retour de Vivendi en Italie, après l'expérience brève du rachat du groupe de télévision payante Telepiu en 1997, revendu l'année suivante.

Selon une information de l'agence Bloomberg du 10 septembre, Vivendi serait aussi en négociation avec Telefonica pour lui racheter sa participation de 11% dans Mediaset, groupe italien de télévision payante.

Vivendi avait entamé le 28 août des négociations exclusives avec Telefonica pour la cession de GVT, préférant son offre à celle de Telecom Italia qui offrait 7 milliards, divisés en 1,7 milliard d'euros en numéraire et 16% du capital de Telecom Italia. Le groupe italien ajoutait 15% du capital de TIM Brasil, sa filiale de téléphonie mobile brésilienne.

Vivendi précise qu'il devra payer un ensemble de taxes et impôts sur la plus-value relatifs à cette cession, pour un montant évalué aujourd'hui à 500 millions d'euros. Cette opération, qui devrait être finalisée avant la fin du premier semestre 2015, doit notamment recevoir l'approbation des autorités de concurrence et de régulation des télécommunications au Brésil.

(E.B)