Après avoir signé une des rares baisses du CAC 40 à l'ouverture, Vivendi (+0,48% à 21,825 euros) s'est retourné à la hausse après ses résultats semestriels. La forte progression, +34,4% du résultat net du groupe à 193 millions d'euros au seul deuxième trimestre, a donc rassuré les investisseurs. En effet, cette performance a permis de faire oublier la déception d'un Ebita du groupe ressorti à 298 millions, en croissance de 10,4%, alors que le consensus était autour de 310 millions d'euros.

Ce repli sans conséquence durable sur le titre s'explique notamment par la baisse de 7,7% à 89 millions d'euros de l'Ebita d'Universal Music Group au deuxième trimestre. Ce dernier avait progressé de plus de 10% l'année dernière à la même époque. Le consensus attendait une hausse de l'Ebita qui était anticipé à 109 millions.

Ce résultat décevant est toutefois à relativiser étant donné le fort effet saisonnier qui touche l'activité de Vivendi. En effet, l'ensemble du premier semestre représente moins de 30% de l'Ebita annuel du groupe qui a d'ailleurs maintenu ses prévisions pour 2015.

D'ailleurs, à l'échelle du semestre, le groupe de médias a pu faire état d'une croissance de ses ventes de 8,3% à 5,095 milliards d'euros. Son résultat opérationnel courant s'est replié de 1,4%, notamment en raison des investissements dans les contenus consentis chez Canal+, à 500 millions d'euros. Enfin, le résultat net ajusté a augmenté de 30% à 329 millions d'euros.

En plus de ses performances opérationnelles, le groupe de médias a retenu les investisseurs avec sa promesse d'"envisager des acquisitions". Si Vivendi n'a fait que peu de commentaires à ce sujet, Arnaud de Puyfontaine, son président du directoire, a tout de même indiqué que "le voyage ne faisait que commencer" aux côtés de Telecom Italia. Alors que le groupe français est devenu le premier actionnaire de l'opérateur italien, l'offensive pourrait donc se poursuivre vers le sud de l'Europe. Par ailleurs, Vivendi a augmenté sa participation de 80 à 90% au capital de Dailymotion et fait savoir qu'il était entré en négociations exclusives pour devenir un partenaire minoritaire du futur troisième groupe mondial de création de programmes de flux qui résultera du rapprochement entre Banijay et Zodiak.