Vivendi (-0,45% à 23,45 euros) ne profite guère de l'annonce du closing de la cession de sa filiale brésilienne GVT à l'espagnol Telefonica. Cette opération, initiée le 19 septembre et dont la finalisation était attendue en cette fin mai, va permettre au groupe de médias français de toucher 3,6 milliards d'euros nets d'impôts (4,2 milliards d'euros avant impôts). Ce nouvel afflux de trésorerie, qui vient étoffer une trésorerie positive de 5 milliards d'euros collectés suite à d'autres cessions dans les télécoms, va permettre à Vivendi de verser les dividendes annoncés début avril.

Ainsi, Vivendi a fait savoir que le versement du premier acompte de un euro sur le dividende ordinaire au titre de l'exercice 2015 aura lieu le 29 juin 2015. Le deuxième acompte, qui devrait pouvoir être prélevé sur le bénéfice social distribuable grâce aux résultats bénéficiaires dégagés lors des cessions de GVT et de SFR, sera versé le 3 février 2016.

Si la cession de GVT marque une nouvelle étape dans le recentrage de Vivendi sur les médias, elle ne solde pas entièrement ses participations dans l'univers des télécoms. En effet, en échange des actions GVT qu'elle détenait à 100%, la maison-mère de Canal+ et d'Universal a reçu 12% de titres de Vivo (Telefonica Brasil). Il en échangera 4,5% dans les prochaines semaines contre 8,3% d'actions ordinaires de Telecom Italia.

Dans son rapport annuel publié le 12 mai, Vivendi précisait que ces titres représentent une valeur cumulée de 3 milliards d'euros sur la base des cours de Bourse des deux valeurs, et des taux de change en vigueur au 4 mai 2015.

Au premier trimestre 2015, GVT avait enregistré une croissance organique de ses revenus de 10,1% à 458 millions d'euros. Le résultat opérationnel ajusté avant amortissements (EBITDA) s'établissait à 180 millions d'euros, en hausse de 11,3% à taux de change constant, et sa marge d'EBITDA était de 39,3%, soit le niveau le plus élevé enregistré par les opérateurs télécoms au Brésil.