Vivendi (+2,65% à 24 euros) profite de rachats à bon compte après avoir enchainé deux séances consécutives de baisse. Les investisseurs reviennent donc à de meilleurs sentiments sur la valeur, sanctionnée après son avertissement de jeudi soir, dans le sillage de notes d'analystes qui ne s'alarment pas outre mesure de cet abaissement des prévisions.

Son chiffre d'affaires 2017 devrait progresser à périmètre et taux de change constants de près de 5% au titre de l'exercice 2017 et son résultat opérationnel ajusté (EBITA), après charges exceptionnelles de Groupe Canal, devrait croître en organique de l'ordre de 20% à 25% (hors intégration positive d'Havas). Jusqu'à présent, Vivendi tablait sur une progression de plus de 5% de son chiffre d'affaires et "de l'ordre de 25%" de son Ebita hors Havas.

Barclays, Morgan Stanley ou encore UBS ont maintenu leurs recommandations, à Pondérer en ligne, Surpondérer et Acheter respectivement, ainsi que leurs objectifs de cours.

UBS retient surtout de la communication de jeudi soir que Vivendi a maintenu sa prévision de croissance 2017 pour Universal et sa prévision d'Ebita 2019 pour Canal+. L'analyste souligne également que l'accélération de la restructuration, si elle se traduit par des coûts supplémentaires à court terme, soutiendra la marge de Canal+ en 2018 et 2019.

De son côté, Morgan Stanley prend acte du fait que les prévisions pour Canal+ ont été revues en légère baisse du fait de coûts de restructuration supplémentaires : en prenant en compte ces coûts, l'Ebita 2017 de Canal+ devrait ressortir à 296 millions d'euros contre 359 millions anticipés par Morgan Stanley. Toutefois, note le bureau d'études, l'essentiel est préservé chez Vivendi, à savoir que les prévisions pour sa pépite UMG sont réaffirmées.

Enfin, plus prudent, Barclays souligne que l'estimation d'Ebita donnée pour Canal+ en 2019 est inférieure de 15% au consensus et de 10% à ses propres prévisions. "Cela va rappeler aux investisseurs que, si la musique reste une belle histoire, Vivendi continue à se débattre avec d'autres difficultés", conclut le bureau d'études.