Le publicitaire français, dont Vivendi a pris le contrôle l'an dernier, prévoit d'étoffer son réseau baptisé AMO en procédant notamment à des acquisitions, a expliqué à Reuters le PDG, également président du conseil de Vivendi.

"Nous voulons vraiment devenir le réseau numéro un de communication financière corporate dans le monde, nous sommes déjà numéro un en termes de nouveaux budgets", a-t-il dit.

Havas, dont Vivendi a pris le contrôle l'an dernier, a connu plusieurs trimestres contrastés, souffrant comme plusieurs de ses concurrents de la réduction des budgets publicitaires de certains annonceurs, en particulier dans le secteur de la grande consommation.

Havas, classé sixième groupe publicitaire mondial avant son rachat par le groupe de médias, a accusé au premier trimestre une baisse de 1,7% de ses revenus à données comparables, soit la plus mauvaise performance des plus grands groupes publicitaires mondiaux.

"Il est vrai que les deux ou trois derniers trimestres ont été rudes pour l'ensemble du secteur, pas seulement pour Havas. Mais je pense que cela va nous forcer à adapter notre structure et à adapter notre approche de la publicité", a déclaré Yannick Bolloré, devenu en avril président du conseil de surveillance de Vivendi qui a pour principal actionnaire son père, Vincent Bolloré.

En dépit de cette performance décevante en termes de chiffre d'affaires, Havas a dégagé un résultat opérationnel conforme à ses prévisions sur la période en ajustant ses coûts, a expliqué le PDG.

Il s'est montré "prudemment optimiste" pour les trimestres à venir, en évoquant une bonne dynamique en termes de gains de contrat qui devrait se traduire par une meilleure croissance organique sur la deuxième partie d'année.

"2019 va être une bonne année", a ajouté le PDG.

(Kate Holton, Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Bolloré