Milan (awp/afp) - Telecom Italia (Tim) a confirmé mardi qu'il contesterait la décision du gendarme boursier italien, qui a statué que Vivendi exerçait un "contrôle de fait" sur l'opérateur, tout en assurant qu'il s'y conformait.

Le conseil d'administration de Tim s'est réuni dans la soirée pour "discuter de la décision de la Consob de retenir que la société était l'objet d'un contrôle de fait de Vivendi".

"Tout en assurant le plein respect par la société de la discipline qu'une telle qualification comporte, le conseil d'administration a confirmé, à la majorité, la volonté déjà annoncée de contester la décision devant les instances compétentes", a indiqué l'opérateur dans un communiqué.

En raison de la décision de la Consob, le groupe français pourrait se voir contraint de consolider les quelque 25 milliards de dettes de Telecom Italia dans ses comptes par son homologue française, l'AMF (Autorité des marchés financiers).

Vivendi a toujours affirmé qu'il n'avait pas le contrôle de Telecom Italia, indiquant seulement exercer depuis fin juillet "des activités de direction et coordination" sur l'opérateur.

Le gouvernement italien mène de son côté sa propre instruction pour vérifier si Vivendi a bien respecté les règles lors du resserrement de son contrôle sur la direction de Telecom Italia, les sociétés ayant des obligations de communication dans les secteurs stratégiques (dont font partie les télécoms) en Italie.

Il pourrait décider, dans certaines circonstances, d'exercer les "pouvoirs spéciaux" prévus dans de tels secteurs, comme une amende, un veto, etc.

afp/rp