Paris (awp/afp) - Le groupe de médias Vivendi a vu son bénéfice net divisé par deux au premier semestre de l'exercice, à 911 millions d'euros, par rapport à l'exercice précédent marqué par la cession de la société de télécoms brésilienne Global Village Telecom (GVT) en mai 2015.

Sur les six premiers mois de l'année, le groupe français dirigé par Vincent Bolloré a vu ses ventes reculer de 1%, à 5,04 milliards d'euros, avec un résultat opérationnel en progression de 3,4% à 1,06 milliard d'euros.

Ce chiffre d'affaires a été "soutenu par l'importante progression des revenus liés aux abonnements et au streaming d'Universal Music Group (UMG), faisant plus que compenser le déclin du téléchargement numérique et des ventes physiques, et par les activités hors de France de Groupe Canal+", selon un communiqué du groupe.

Entre avril et juin, les ventes sont en repli de 1,9% à 2,55 milliards d'euros, avec un résultat opérationnel qui chute de 98,7% à 94 millions d'euros.

Dans le détail, les activités d'Universal ont progressé de 0,2% (+1,6% à taux de change constant) pour s'établir à 2,31 milliards d'euros, avec un résultat opérationnel courant en hausse de 21% (+24,6%) à 217 millions d'euros.

En ce qui concerne la télévision, le chiffre d'affaires du groupe Canal+ s'est replié de 3,5% (-3% à périmètre et taux de change constant), à 2,64 milliards d'euros, sous l'effet notamment d'une perte d'abonnés en France.

Si le groupe compte désormais 15,8 millions d'abonnés, en hausse de 558.000 sur un an, il voit son parc de clients français reculer de 272.000 particuliers, pour s'établir à 8,19 millions d'abonnés.

Vivendi a également annoncé avoir finalisé l'offre publique d'achat lancée sur l'éditeur de jeux vidéo pour mobiles Gameloft, intégrée aux comptes du groupe depuis le 29 juin.

Vivendi a par ailleurs profité de la présentation de ses résultats pour revenir sur le contentieux qui l'oppose à Fininvest dans le dossier Mediaset, expliquant que "les chiffres fournis préalablement à la signature ne sont pas réalistes et reposent sur une base artificiellement augmentée".

"Alors qu'ils poursuivaient des échanges avec Vivendi, Mediaset et Fininvest ont brusquement procédé au lancement d'attaques médiatiques portant atteinte aux intérêts et à l'image de Vivendi", a accusé le groupe, qui précise attendre la première audience de procédure faisant suite à l'assignation de Mediaset, prévue le 27 février 2017 à Milan.

La trésorerie nette de Vivendi au 30 juin ressort à 2,1 milliards d'euros, contre 6,4 milliards au 31 décembre.

afp/rp