Paris (awp/afp) - Le géant des médias Vivendi a enregistré un chiffre d'affaires de 3,46 milliards d'euros, en hausse de 10,7%, au premier trimestre, grâce notamment à la progression d'Universal Music Group (UMG) et la consolidation du groupe français d'édition Editis depuis le 1er février.

A taux de change et périmètre constants, les ventes du groupe sont en hausse de 5,7% grâce aux performances de la filiale de musique (+18,8% et 280 millions d'euros), selon un communiqué. Par ailleurs, l'intégration du 2e groupe français d'édition apporte 89 millions d'euros à l'activité trimestrielle. L'acquisition d'Editis à l'espagnol Planeta avait été conclue le 15 novembre 2018.

Le maintien de la bonne tenue d'UMG constitue une bonne nouvelle pour le groupe dans l'optique du processus d'ouverture de capital prévu cette année.

Alors que le choix des banques et conseils "devrait se terminer prochainement", Vivendi ne précise pas le calendrier mais assure qu'il entend toujours "céder jusqu'à 50%" de sa filiale musicale.

Celle-ci a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 1,502 milliard d'euros. Si les ventes numériques (-18,2%), dont le téléchargement, se sont avérées décevantes sur la période, les abonnements liés au streaming (28,1%) et les ventes physiques (20,8%) ont largement compensé.

L'érosion de l'univers Canal+, déjà entre-aperçu en 2018 (-0,6% à 5,2 milliards d'euro), continue en revanche (-3,6% en données réelles à 1,252 milliard d'euros).

D'une année sur l'autre, l'activité trimestrielle de la 2e grande branche de Vivendi a perdu 46 millions d'euros, sur fond de fuite des abonnés dans l'Hexagone.

"Le chiffre d'affaires de la télévision en France métropolitaine recule en raison de la baisse du portefeuille d'abonnés", déplore la maison-mère, qui note toutefois une progression à l'étranger.

L'activité de Studiocanal au premier trimestre 2019 souffre de la comparaison avec celui de 2018, qui avait bénéficié du film Paddington 2, même si de grosses sorties de films sont attendues cette année.

Concernant Editis, qui a nécessité le décaissement de 833 millions d'euros, le chiffre d'affaires de la nouvelle filiale s'est établi à 134 millions d'euros, en recul de 1,3 % à taux de change et périmètre constants par rapport au premier trimestre 2018.

Le marché est "atone", relève Vivendi, qui mise toutefois sur "la réforme des programmes de lycée" pour "favoriser les résultats du troisième trimestre 2019".

Enfin, l'activité de Havas fait mieux que résister (+3,8% en données réelles) et atteint 525 millions d'euros.

Si l'activité de la filiale publicité se tasse en Asie et en Amérique du Sud, elle reste stable en Europe et continue de croître en Amérique du Nord.

afp/fr