Vivendi a réagi hier à la curieuse affaire du film “This is Spinal Tap” en affirmant que contrairement aux informations de presse, aucune action judiciaire n'a été intentée contre lui, ni aux Etats-Unis, ni ailleurs. “Le film date de plus de 30 ans et on n'en a jamais entendu parler jusqu'à présent”, peste le groupe.

Hier soir, le “conglomédias” français a réagi à un article du Monde qui se faisait l'écho d'une plainte du producteur, réalisateur et scénariste américain Harry Shearer. Intentée à Los Angeles, l'action judiciaire viserait Vivendi, qui détient les droits du film satirique 'This is Spinal Tap' (1984), dont M. Shearer est co-auteur du scénario, de la bande son et acteur.

M. Shearer réclamerait 125 millions de dollars au groupe français “au titre de droits non perçus et d'indemnisation”, écrit le journal. Le Monde relaie, parmi les accusations portées, la manipulation 'délibérée' par Vivendi de certaines données comptables du film, ce qui aurait floué ses ayants-droits.

Dans un bref communiqué, Vivendi rappelle que 'This is Spinal Tap', “petit” film au budget de 2,2 millions de dollars, a généré environ 15 millions de dollars de recette. Il ajoute que “l'exploitation de ce film (...) n'a jamais fait l'objet d'une quelconque contestation ni d'aucune demande d'explication de la part de Harry Shearer”, affirme Vivendi, qui déclare “n'avoir reçu aucune assignation de Harry Shearer ni de ses représentants à ce jour, ni aux Etats-Unis, ni ailleurs”.

Et Vivendi de se déclarer “surpris” de ce qu'il juge être une “campagne de presse disproportionnée”, en se réservant le droit de réagir.

Notons que si Le Monde n'a évoqué le sujet qu'hier, la presse anglo-saxonne a été plus rapide : de nombreux médias (le Wall Street Journal, Rolling Stone, le LA Times, Sky News, etc) se sont fait l'écho d'une plainte déposée par Harry Shearer dès le 18 octobre. Le montant évoqué était aussi, le plus souvent, de 125 millions de dollars.


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