Londres (awp/afp) - Le géant britannique des télécoms Vodafone a annoncé mardi être revenu dans le vert au premier semestre avec un bénéfice net de 1,1 milliard d'euros et a relevé ses objectifs financiers pour l'ensemble de son exercice.

Le groupe a fortement amélioré ses résultats sur le semestre achevé fin septembre après avoir enregistré une perte spectaculaire de 5,1 milliards d'euros un an plus tôt en raison de lourdes dépréciations en Inde, selon un communiqué.

Vodafone n'a pas eu à passer de telles charges dans ses comptes ce semestre et a en outre bénéficié d'une baisse de ses coûts et d'une moindre imposition.

Son chiffre d'affaires a en revanche reculé de 4,1% à 23,1 milliards d'euros, du fait de la déconsolidation de ses activités néerlandaises et des effets de change, alors que la baisse de la livre britannique pèse sur ces revenus une fois convertis en euros, devise dans laquelle il publie ces comptes.

Les ventes à données comparables ont quant à elles progressé de 1,7%.

"Nous avons poursuivi sur une bonne lancée sur le plan commercial. Les ventes ont progressé à données comparables sur la majorité de nos marchés grâce aux données mobiles et un succès qui se poursuit dans l'internet en Europe", a souligné Vittorio Colao, directeur général du groupe.

En Inde, le groupe fait part de quelques progrès, malgré une concurrence qui reste "intense". Vodafone India est repassé dans le vert avec un bénéfice opérationnel de 490 millions d'euros, contre une perte de 6,2 milliards d'euros un an plus tôt quand le groupe avait dû revoir en baisse la valeur de ses activités dans le pays.

Il espère en outre obtenir prochainement l'accord des autorités pour la fusion annoncée en mars entre sa branche indienne et l'opérateur local Idea.

Fort de résultats en amélioration, Vodafone a revu en hausse ses objectifs pour l'exercice 2017-2018.

Il s'attend à une progression de son excédent brut d'exploitation ajusté d'environ 10%, contre une hausse entre 4% et 8% précédemment. De même, il vise désormais un flux de trésorerie supérieur à 5 milliards d'euros, contre environ 5 milliards auparavant.

Vodafone justifie cet optimisme par les meilleures perspectives de croissance du marché en Europe et le lancement retardé d'un nouvel acteur, synonyme de concurrence accrue, en Italie.

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