Vienne (awp/afp) - Le sidérurgiste autrichien Voestalpine, un des leaders mondiaux des aciers nobles, a annoncé vendredi qu'il allait "reconsidérer" ses investissements aux Etats-Unis après l'imposition par Donald Trump de taxes sur les importations d'acier et d'aluminium.

Le groupe va "soumettre tous les investissements qu'elle a prévus en Amérique du Nord à un examen critique concernant leur opportunité économique et politique", a indiqué son PDG, Wolfgang Eder, dans un communiqué.

Voestalpine souligne avoir investi 1,4 milliard de dollars et créé 3.000 emplois ces dernières années aux Etats-Unis, où la société exploite 49 sites et réalise un chiffre d'affaires annuel de 1,2 milliard d'euros.

Le groupe, spécialisé dans les aciers nobles pour le ferroviaire, l'automobile, l'aviation, l'électroménager et l'industrie pétrolière et gazière, a notamment inauguré en 2016 à Corpus Christi (Texas) la "plus grande usine à induction directe au monde", un investissement de 925 millions d'euros.

Voestalpine, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 11,3 milliards d'euros lors de l'exercice 2016/2017, a assuré que la création par Washington d'une taxe de 25% sur les importations d'acier ne toucherait que "3% au maximum" de son activité.

Le groupe relève que ce chiffre concerne des "aciers de haute technologie n'existant pas ou très peu en Amérique du Nord", notamment pour l'industrie gazière et pétrolière, ainsi que pour l'automobile.

Cette catégorie d'aciers doit être importée d'Autriche pour être travaillée aux Etats-Unis, a souligné la société cotée à la Bourse de Vienne.

Spécialisé dans les aciers nobles pour le ferroviaire, l'automobile, l'aviation, l'électroménager et l'industrie pétrolière et gazière, Voestalpine exploite quelque 500 sites et filiales dans 50 pays et emploie 50.650 salariés sur les cinq continents.

Le groupe a affiché une hausse de 52% de son bénéfice net au troisième trimestre, clôturé le 31 décembre, à 167 millions d'euros, pour un résultat d'exploitation (Ebit) en hausse de 42% à 250 millions d'euros, et un chiffre d'affaires en hausse de 17,2% à 3,16 milliards.

afp/rp