Cette enquête constitue un développement supplémentaire dans le scandale des moteurs diesel de Volkswagen, qui a reconnu en septembre 2015 la présence de logiciels de manipulation des tests sur les émissions polluantes de ces véhicules aux Etats-Unis. Le scandale s'est ensuite répandu à travers le monde.

Le parquet de Brunswick a fait fouiller début mars 13 bureaux au siège de Volkswagen dans la ville voisine de Wolfsburg. Des documents et des fichiers informatiques ont été saisis et vont désormais être examinés, a dit un porte-parole du parquet, confirmant une information du magazine Wirtschaftswoche.

Les enquêteurs s'efforcent de vérifier le contenu d'un communiqué publié par Volkswagen le 9 décembre 2015, soit trois mois après le début du scandale, pour déterminer s'il n'y a pas eu manipulation de marché.

Dans ce communiqué, VW écrivait que, au vu de ses propres investigations, la consommation de carburant, et donc les émissions de dioxyde de carbone, avaient été sous-évaluées sur 36.000 véhicules au plus, soit bien moins qu'une première estimation du constructeur communiquée cinq semaines auparavant évoquant environ 800.000 véhicules. Cette première estimation avait amené Volkswagen à estimer l'impact de cette annonce sur son bénéfice à 2 milliards d'euros.

Dans le communiqué de décembre 2015, le constructeur assurait en outre n'avoir trouvé aucune preuve de modification illicite des données d'émission de CO2, une déclaration qui avait eu un caractère apaisant sur les marchés.

Volkswagen a confirmé cette perquisition mais a refusé de s'exprimer davantage.

Manfred Döss, directeur juridique de Porsche SE, actionnaire majoritaire de Volkswagen, a dit ne pas s'attendre à ce que cette dernière enquête débouche sur des poursuites contre le groupe.

"De mon point de vue, il n'en sortira rien", a-t-il dit lors de la présentation des résultats de Porsche.

L'action Volkswagen gagne 1,12% à 15h25 GMT en Bourse de Francfort, dont l'indice Dax progresse pour sa part 0,56% au même moment.

(Jan Schwartz, Andreas Cremer et Ilona Wissenbach; Claude Chendjou, Wilfrid Exbrayat et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)