SEOUL, 24 juin (Reuters) - La justice sud-coréenne a émis vendredi un mandat d'arrêt contre un dirigeant de Volkswagen AG en lien avec le scandale des émissions polluantes.

C'est la première fois qu'un tel mandat vise directement un cadre du groupe depuis que des enquêtes ont été ouvertes aux Etats-Unis, en Allemagne, en Corée du Sud et dans d'autres pays sur le dossier de la manipulation des tests anti-pollution de véhicules diesel de la marque.

"Ce n'est que le début de l'enquête", a dit un responsable du bureau du procureur, qui a requis l'anonymat en raison de l'enquête en cours.

Cinq chefs d'accusation visent le dirigeant de la branche sud-coréenne du constructeur allemand, notamment ceux de falsification de documents et de violation de la loi sur la préservation de la qualité de l'air, a dit le porte-parole du tribunal de Séoul Shin Jae-hwan.

"La cour reconnaît la raison et la nécessité de l'arrestation", a-t-il dit à Reuters, sans nommer le responsable mis en cause. Le bureau de Volkswagen en Corée n'a pas fait de commentaire.

La Corée représente le deuxième marché des véhicules diesel en Asie, après l'Inde, et la décision de la justice coréenne marque un nouveau revers pour le premier groupe automobile européen, qui doit faire face aux conséquences mondiales du scandale révélé en 2015.

Volkswagen s'achemine vers un règlement de près de 10,3 milliards de dollars (9,1 milliards d'euros) avec les autorités américaines, a-t-on appris jeudi .

Le constructeur a reconnu que le scandale concernait 11 millions de véhicules dans le monde entier, dont les émissions polluantes sont susceptibles d'atteindre 40 fois les limites autorisées. (Hyunjoo Jin; Julie Carriat pour le service français, édité par Benoït Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Porsche Automobil Holding SE, Volkswagen AG