Après le géant allemand Deutsche Bank qui pourrait écoper une amende de 14 milliards de dollars, la justice américaine s'attaque à Volkswagen (-2% à 124,10 euros). Cette dernière veut en faire un exemple dans l'affaire du dieselgate en lui imputant la plus importante pénalité pécuniaire de l'histoire, selon Bloomberg. Le constructeur allemand des marques phares Porsche et Audi serait en négociation avec les autorités américaines pour parvenir à un accord avant janvier. En Bourse, le titre a cédé dans la matinée plus de 4%, atteignant un plus bas de deux mois.

Le groupe Volkswagen a réagi à ces informations, indiquant que son bilan restait solide, tout en soulignant qu'il n'était pas en mesure d'évaluer l'amende qui lui sera infligée. A ce jour, le montant des charges exceptionnelles liées au dieselgate s'élève à 17,8 milliards d'euros.

Selon le groupe, ce montant entre dans le champ des provisions et autres engagements financiers annoncés par Volkswagen qui est en mesure de gérer les conséquences. Par ailleurs, le groupe comptait 32,4 milliards de dollars de trésorerie au 30 juin.

Sur l'année 2015, Volkswagen a accusé une perte de 1,58 milliard d'euros comparé à un bénéfice de 10,8 milliards un an plus tôt. Cette nette dégradation des comptes du premier constructeur automobile mondial s'explique par la perte opérationnelle de plus de 4 milliards d'euros (contre un bénéfice opérationnel de 12,7 milliards en 2014). Volkswagen a notamment comptabilité 16,2 milliards d'euros de charges exceptionnelles liées au scandale de la triche aux émissions polluantes.

Depuis le 18 septembre 2015, Volkswagen affronte le scandale de dieselgate. A cette date, l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a accusé le groupe automobile de munir ces véhicules vendus aux Etats-Unis d'un logiciel destiné à limiter les émissions de dioxyde d'azote lors des tests d'homologation. Ces révélations avaient entraîné la démission du président du directoire de Volkswagen et la réorganisation du groupe.

Lundi dernier, Stefan Knirsch, membre du Directoire d'Audi AG en charge du développement technique a quitté ses fonctions avec effet immédiat. C'est le quatrième directeur de recherche qui démissionne depuis l'affaire du dieselgate.