L'action du premier groupe automobile européen gagnait 3,55% à 167,85 euros en début de séance après ces résultats, alors que l'indice Stoxx du secteur progressait de 1,8%.

Le bénéfice d'exploitation de Volkswagen a progressé de 16% au troisième trimestre à 3,23 milliards d'euros, dépassant la plus optimiste des estimations d'analystes du consensus Reuters, qui le donnait à 3,09 milliards.

Conforté par la reprise de plusieurs grands marchés automobiles européens, le groupe a réaffirmé ses prévisions annuelles, à savoir une marge d'exploitation de 5,5% à 6,5% cette année après 5,9% en 2013.

Il a également confirmé la prévision d'une variation du chiffre d'affaires de -3% à +3% par rapport au record de 197 milliards d'euros de l'an passé.

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires a enregistré une hausse de 4,1% à 48,9 milliards d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'année, sa hausse a été de 1,4%, à 147,7 milliards.

Les ventes ont elles aussi augmenté, de 4,1% en volume sur juillet-septembre à 2,43 millions de véhicules, un record, leur progression en Chine et en Europe ayant compensé le recul subi sur les marchés américains.

Volkswagen reste ainsi en passe d'atteindre son objectif clé de 10 millions de véhicules livrés dès cette année, soit avec quatre ans d'avance sur l'objectif initial.

Les livraisons trimestrielles d'Audi et Porsche, deux marques qui génèrent les deux tiers environ du bénéfice d'exploitation (Ebit) du groupe, ont augmenté de 7,2% et 25% respectivement. Audi a livré 429.250 voitures en trois mois, Porsche 47.800.

La marque grand public VW reste en revanche le point noir des résultats, son bénéfice d'exploitation restant orienté à la baisse, conséquence de la stagnation des ventes en volumes, du niveau élevé de ses coûts fixes et des investissements engagés dans de nouvelles technologies, comme la plate-forme de production modulaire MQB.

Pour tenter d'améliorer la rentabilité de la marque, objectif jugé décisif pour le développement mondial de l'ensemble du groupe, le président du directoire Martin Winterkorn a annoncé en juillet vouloir réduire ses coûts de cinq milliards d'euros par an à partir de 2017.

(Andreas Cremer, Wilfrid Exbrayat et Marc Angrand pour le service français)