Les représentants syndicaux ont suspendu la semaine dernière leur coopération avec la direction sur des questions telles que l'augmentation du temps de travail des ingénieurs et la limitation des contrats d'apprentissage après lui avoir reproché de ne pas respecter leur "pacte pour l'avenir".

Le conseil d'entreprise a fait savoir mardi que la direction de VW avait finalement renoncé à certaines de ses exigences, dont la suppression de l'équipe de nuit sur la chaîne d'assemblage du hayon arrière de la Golf et le durcissement des règles de rémunération basées sur les performances.

"Le conseil d'entreprise a demandé à la direction de revenir sur la voie du 'pacte pour l'avenir'", a dit un porte-parole du conseil, citant les propos de son président, le représentant syndical Bernd Osterloh, devant une assemblée de salariés à Wolfsburg. "Nous avons entre-temps reçu une lettre de la direction promettant un retour aux termes du contrat."

Un porte-parole de VW a confirmé l'existence de cette lettre et ajouté que les deux parties avaient reglé leurs différends.

L'action Volkswagen a terminé en hausse de 1,41% à 114,15 euros mardi à la Bourse de Francfort.

Direction et syndicats chez Volkswagen ont signé un accord en novembre visant à supprimer 30.000 emplois dans le monde au sein de sa marque éponyme afin de réaliser 3,7 milliards d'euros d'économies par an d'ici à 2020, en échange de la promesse d'éviter les licenciements secs d'ici à 2025.

Mais l'accord ne dégagera pas les économies rapides recherchées par le patron de la marque VW, Herbert Diess, et les syndicats l'ont accusé de chercher à réduire les effectifs d'emplois temporaires plus vite et drastiquement que convenu.

Herbert Diess a appelé mardi à une mise en oeuvre rapide du pacte qu'il juge "concret et ambitieux" pour relancer les ventes de VW, mais il n'a pas évoqué de lettre au conseil d'entreprise.

Malgré la baisse de la demande pour les modèles phare Golf et Passat, VW a enregistré ses "premières avancées" en réduisant ses coûts fixes et en améliorant la productivité, a dit Herbert Diess.

"2017 sera une année bonne mais intense", a-t-il ajouté.

Une source proche du conseil d'entreprise de VW doute cependant que le rapprochement avec la direction sera durable.

Bernd Osterloh, présent au conseil de surveillance de 20 membres de VW, qui est chargé de nommer le président et les membres du directoire, s'est affronté à plusieurs reprises avec Herbert Diess sur la question de savoir où dégager les économies de coûts depuis l'arrivée de Herbert Diess en juillet 2015.

(Avec Jan Schwartz, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Andreas Cremer