FRANCFORT/BERLIN, 29 avril (Reuters) - Mécontent du rythme de réformes chez Volkswagen, le Qatar, son troisième actionnaire, a demandé au constructeur allemand un siège au puissant comité exécutif du groupe, mais cette requête a rencontré une forte opposition parmi ses membres, apprend-on vendredi de deux sources proches du dossier.

La Qatar Investment Authority (QIA), qui détient 17% du capital de Volkswagen, veut faire partie de ce comité qui compte actuellement six membres, dont le président du groupe, le responsable du comité d'entreprise, le Premier ministre du Land de Basse-Saxe et le dirigeant du syndicat IG Metall.

La création d'un septième siège pour le Qatar - qui dispose de deux sièges au conseil de surveillance de 20 membres - impliquerait également la création d'un huitième siège pour un représentant du personnel afin de maintenir l'équilibre entre les représentants des actionnaires et des salariés.

"Il y a quelques réserves parmi les membres du comité exécutif sur le fait que l'entrée de deux nouveaux représentants limiterait la capacité du comité à prendre des décisions", apprend-on d'une des sources, ajoutant que la majorité des membres du comité est opposée à une telle initiative.

Les discussions se poursuivent au conseil de surveillance sur la question et aucune décision n'a été prise, ajoute-t-on.

Volkswagen, le comité d'entreprise, le Qatar et le Land de Basse-Saxe, ont refusé de commenter ces informations. (Edward Taylor et Andreas Cremer, Juliette Rouillon pour le service français)