Vers 12h30, le titre Volvo prenait 8,92% à 84,80 couronnes suédois, affichant la deuxième plus forte hausse de l'indice Stoxx 600 alors que l'indice regroupant les valeurs industrielles européennes cédait 0,26%.

Le groupe, en lutte avec Daimler et Volkswagen pour la place du numéro un mondial du secteur, a également annoncé une amplification de son programme de réduction des coûts en vue de doper une rentabilité souvent à la traîne de celle de ses concurrents.

"Je vois ce trimestre comme une étape modeste mais très importante sur le chemin visant à faire de Volvo un groupe présentant l'une des meilleures rentabilités du secteur", a déclaré Olof Persson, le directeur général de l'entreprise à l'origine des efforts entrepris il y a deux ans pour améliorer les performances financières.

Le premier employeur privé suédois et plus important groupe du pays en termes de chiffre d'affaires a dit que son bénéfice opérationnel avant coûts de restructuration s'était établi à 2,91 milliards de couronnes suédoises (317 millions d'euros) contre 2,5 milliards il y a un an et un consensus des analystes financiers interrogés par Reuters de 2,07 milliards.

PASSAGE EN REVUE DES SERVICES INFORMATIQUES

Sur le trimestre, le constructeur dit que les réductions de coûts ont permis d'économiser 1,6 milliard de couronnes, soit un milliard de plus qu'au deuxième.

Volvo qui, outre sa marque éponyme, détient les marques Mack, Renault et UD, a précisé que sa marge opérationnelle avant coûts de restructuration était montée à 4,3%, contre 3,9% il y a un an et un consensus de 3,2%.

Il y a deux ans, la rentabilité du constructeur était encore de près de 9%.

Pour s'approcher de ce niveau, Volvo a annoncé la suppression de quelque 3,5 milliards de couronnes de coûts structurels supplémentaires l'an prochain, afin de porter le total des économies annuelles à 10 milliards en 2016.

Ces économies de coûts ont, entre autres, pris la forme de réductions d'effectifs, avec 4.400 postes supprimés sur un effectif total de 110.000, et de fermetures de sites industriels de taille modeste.

Volvo a dit qu'il passerait en revue ses opérations services informatiques - et les milliers de personnes qu'ils emploient - pour déterminer si elles doivent rester dans le périmètre du groupe.

Pour l'année prochaine, l'entreprise s'attend à une stabilité du marché des poids lourds en Europe et à une nouvelle croissance en Amérique du Nord.

"Pour 2015, nous anticipons que le marché des poids lourds sera au même niveau que celui de 2014 en Europe, au Japon et en Chine, à niveau supérieur en Amérique du Nord et en Inde et à un niveau inférieur au Brésil", souligne Volvo dans un communiqué.

Si le marché des camions a nettement repris aux Etats-Unis, le demande en Europe est plus hésitante, reflet à la fois de la déprime de la conjoncture et de l'impact de l'introduction de nouvelles normes environnementales.

(Benoît Van Overstraeten pour le service français)

par Niklas Pollard et Johannes Hellstrom