New York (awp/afp) - Le géant de la distribution Wal-Mart a décidé mercredi d'attaquer en justice aux Etats-Unis Visa pour obtenir le droit d'imposer à ses clients d'entrer un code personnel lors de l'utilisation d'une carte de paiement à débit immédiat dans ses magasins.

Wal-Mart a porté plainte devant un tribunal de l'Etat de New-York, selon des documents judiciaires consultés par l'AFP.

L'enseigne veut pouvoir imposer à ses clients d'entrer un mot de passe lorsqu'ils effectuent leurs achats via une carte de paiement à débit immédiat, dite carte de débit. Pour l'instant, ces utilisateurs attestent de la véracité de leur identité en signant le reçu de caisse, à l'image des propriétaires de cartes à bande magnétique.

Dans sa plainte, Wal-Mart affirme que Visa refuse le recours aux codes personnels et impose la signature comme mode d'authentification aussi bien pour les cartes de débit que les cartes de "crédit", c'est-à-dire à débit différé.

"Nous estimons que la position de Visa crée des risques inacceptables pour les clients et ses décisions et règles sont incohérentes avec les lois fédérales", accuse Wal-Mart, qui affirme que les cartes à débit immédiat sont les moyens de paiement les plus utilisés aux caisses de ses milliers de magasins.

"Le code +Pin+ est le seul moyen fiable et véritable de vérification de l'identité du propriétaire de la carte. Il offre un degré de sécurité important à nos clients", argue l'enseigne, qui plaide depuis plusieurs mois pour l'adoption d'un mot de passe lorsque des achats sont réglées avec une carte de débit.

"Notre but est de protéger les comptes bancaires de nos clients quand ils utilisent leurs cartes de débit chez Wal-Mart", fait valoir le numéro un mondial de la distribution.

Après de nombreuses années d'atermoiement, les Etats-Unis ont commencé à adapter leurs terminaux de paiements pour que ceux-ci acceptent les cartes à puces, notamment de débit, requérant un code secret pour limiter la fraude à la carte bancaire.

Le mouvement s'est accéléré avec une cascade de vols de données bancaires de millions de consommateurs auprès des distributeurs tel Target.

afp/al