Paris (awp/afp) - Euro Disney, exploitant notamment du parc Disneyland Paris, a réduit sa perte nette au premier semestre de son exercice décalé, à la faveur notamment d'une hausse de son chiffre d'affaires, qui témoigne d'une relance de la fréquentation après les attentats de novembre 2015.

Entre octobre et fin mars, la perte nette s'établit à 137 millions d'euros contre 151 millions d'euros l'an dernier à la même époque.

Le chiffre d'affaires s'établit à 623 millions d'euros, en progression de 3%, selon un communiqué du groupe publié à quelques jours du lancement par sa maison mère d'une OPA sur la totalité du capital restant.

L'activité des parcs à thème a augmenté de 1%, reflétant une hausse de 5% de la fréquentation, et le chiffre d'affaires des hôtels et du Disney Village a progressé de 4%.

Sur la même période l'an dernier, la fréquentation des parcs à thème et des hôtels avait été affectée par les attentats de novembre 2015 à Paris et les quatre jours de fermeture qui s'en étaient suivis.

La hausse de la fréquentation a toutefois été partiellement effacée par une baisse de 3% de la dépense moyenne par visiteur.

Les charges d'exploitation ont pour leur part baissé de 1%, en raison principalement d'une "diminution des dotations aux amortissements de 38 millions d'euros", due à l'impact positif d'une charge de dépréciation passée en septembre 2016, avant le début de l'exercice.

Malgré l'amélioration de la situation, "l'environnement demeure incertain", a déclaré Catherine Powell, présidente d'Euro Disney, citée dans le communiqué.

En février, The Walt Disney Company (TWDC), la maison mère américaine qui détient actuellement 85,7% de sa filiale française a annoncé son intention de lancer une offre publique d'achat sur la totalité du capital restant (14,27%).

Celle-ci sera ouverte du 26 avril au 23 mai, avec un prix d'achat de deux euros par action. La maison mère américaine procèdera ensuite à une énième recapitalisation d'Euro Disney, d'un montant maximum de 1,5 milliard d'euros, dans le but de réduire sa lourde dette qui dépassait le milliard d'euros à la fin de l'exercice clos en septembre 2016.

"Tout comme notre conseil de surveillance, nous sommes heureux de cette proposition positive qui nous permettra de continuer nos investissements et de poursuivre notre stratégie visant à renforcer et à améliorer encore notre destination", a ajouté Mme Powell.

Au premier semestre, les flux de trésorerie liés aux opérations d'investissements se sont élevés à 129 millions d'euros, contre 89 millions d'euros à la même période l'an dernier, une variation qui s'explique par la préparation des festivités du 25e anniversaire de Disneyland Paris, lancées fin février.

afp/rp