Zurich (awp) - Le groupe fusionné Meier Tobler a vu ses ventes nettes se contracter légèrement (-1,8%) à 482,3 mio CHF en 2017, sur une base pro forma, après l'acquisition de Tobler Haustechnik dans un périmètre de consolidation au 6 avril. Pris isolément, le chiffre d'affaires de Walter Meier a reculé de 3,7% à 230,6 mio CHF en raison notamment de la faible marche des affaires dans le secteur de la rénovation, indique l'équipementier de la construction mardi dans un communiqué.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) du groupe est ressorti à 35,8 mio CHF, contre 16,9 mio pour Walter Meier en 2016, et la marge correspondante à 7,4%, en hausse de 30 points de base (pb). Au niveau net, le résultat est négatif de 3,1 mio CHF - après un bénéfice de 14,7 mio pour Walter Meier un an plus tôt - en raison de l'augmentation des charges financières ainsi que des coûts uniques liés à l'acquisition de Tobler.

Les actionnaires se verront proposer un dividende inchangé de 2,00 CHF par action au titre de l'exercice écoulé.

La copie rendue par Meier Tobler est nettement supérieure aux attentes des analystes consultés par AWP au niveau du chiffre d'affaires. La rentabilité opérationnelle est supérieure aux pronostics de Research Partners (31,8 mio) mais inférieure à ceux de la Banque cantonale de Zurich (37,8 mio).

Pour l'exercice en cours, la direction du groupe fusionné s'attend à une nouvelle "légère contraction" de son chiffre d'affaires, en raison de la chute des prix et des marges consécutifs aux bas niveau des prix de l'énergie et aux incertitudes autour des prescriptions cantonales dans le segment de la rénovation.

SERVICE APRÈS VENTE

Le directeur général (CEO) Martin Kaufmann a par ailleurs mis en exergue en conférence de bilan le potentiel sur le marché de l'entretien et de l'optimisation des installations existantes, grâce notamment aux tendances à la numérisation et à l'utilisation d'énergies d'origine renouvelables.

A plus long terme, l'entreprise a bon espoir d'augmenter ses recettes. Toutefois, en raison des charges d'intégration non récurrentes et des synergies pas encore réalisées, elle n'exclut pas de raboter le dividende pour l'exercice 2018.

Les frais d'assimilation sont devisés à quelque 22 mio CHF, dont huit ont été comptabilisés sur l'an dernier. "La plus grande partie de ces coûts seront enregistrés dans le courant de l'année et le reste en 2019", a prévenu le directeur financier (CFO) Andreas Ronchetti.

Visiblement rassasiée après sa fusion, Meier Tobler n'escompte pas dans un avenir proche se relancer sur le marché des fusions-acquisitions, pas plus que d'étendre ses activités en dehors de son marché domestique.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) déplore une performance opérationnelle quelque peu inférieure à ses projections et souligne que les actionnaires devront encore s'armer de patience dans l'attente du déploiement complet des synergies attendues, autour de 2020.

La copie rendue par le groupe de Schwerzenbach n'a pas convaincu les actionnaires. A la Bourse suisse, la nominative Meier Tobler a lâché 5,1% à 40,20 CHF, à contre-courant du marché dans son ensemble (SPI), qui s'est adjugé 0,70%.

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